Le SAES dit : ''ça suffit maintenant !''
''Ça suffit maintenant !'' C'est le cri lancé par la Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) qui, dans une déclaration, estime que ''se taire'' devant la situation nationale ''s'apparente à la couardise ou à la complicité''. En effet, restant fidèles ''à sa ligne autonome et à son importance incontestable sur le champ universitaire'', les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye se donnent le droit mais surtout sacrifient à leur ''devoir de se prononcer sur la situation extrêmement dangereuse que traverse notre cher pays depuis la validation, par le Conseil constitutionnel, de la candidature du président sortant''.
C'est pour s'insurger contre les ''bavures policières trop souvent répétées conduisant à des pertes en vies humaines, des brutalités exercées par de hautes autorités de la police sur des candidats, des violations de domiciles par la police, la profanation de lieux de culte, bref tous les éléments constitutifs d’un gigantesque cocktail dont personne n’a intérêt qu’il explose''. C'est pourquoi l'organisation syndicale ''rappelle aux forces de maintien de l’ordre que leur mission première est d’assurer la sécurité des citoyens en faisant preuve de retenue surtout face à des manifestants non armés''. Ce, d'autant plus que tout citoyen a ''le droit de jouir de ses libertés et de les exercer au besoin, pourvu que cela reste dans les limites de notre constitution, tout en exigeant de l’État le respect scrupuleux de cette même constitution''. En effet, pour le SAES, ''le droit de manifester est consacré par la Constitution et, sous ce rapport, ne saurait souffrir d’aucune interprétation ou restriction selon les circonstances''. Mieux, ''le droit des candidats à l’élection présidentielle de tenir meeting partout sur le territoire national, y compris donc à la ''Place de l’Indépendance'', est tautologique''. Le SAES lance par ailleurs ''un appel solennel pour une élection présidentielle apaisée, libre et transparente''.