Publié le 23 Apr 2025 - 19:36
SAINT-LOUIS : GOUVERNANCE DES EAUX TRANSFRONTALIÈRES EN AFRIQUE

Une vingtaine d’étudiants de l’UGB formés sur l’hydrodiplomatie

 

Pendant cinq jours, vingt étudiants de l’UFR des Sciences juridiques et politiques de l’université Gaston Berger seront outillés sur l'hydrodiplomatie et la gouvernance des eaux transfrontalières en Afrique de l'Ouest et centrale. Une rencontre qui est conçue pour doter les bénéficiaires de connaissances et compétences en matière de prévention des conflits hydriques internationaux et de renforcement de la coopération entre États.

 

L'hydrodiplomatie est un nouveau concept en relation internationale pour prévenir d’éventuelles tensions autour de l’eau. Selon le directeur de l'UFR des Sciences juridiques et politiques de l'université Gaston Berger de Saint-Louis, c'est toute la diplomatie qui concerne la gestion des cours d'eau pour gérer les conflits et litiges entre États riverains. ‘’Quatre-vingt-dix-sept pour cent des eaux mondiales sont salées ; il n'y a que 3 % qui sont de l'eau douce. Un faible pourcentage qui occasionne souvent des tensions entre États riverains de bassin.  Mais on note de plus en plus que les organismes de bassins militent en faveur d'une diplomatie de l'eau ou l'hydrodiplomatie. D’où l’importance de former des étudiants pour les préparer à ces nouvelles problématiques auxquelles ils feront face dans leur vie professionnelle. Ainsi, à travers l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), mais aussi le Réseau africain des bassins et la coopération suisse, l'université Gaston Berger forme ses étudiants et les prépare aux défis de demain pour avoir des compétences dans le domaine de l'hydrodiplomatie’’, a expliqué le directeur de l’UFR Pape Samba Ndiaye.

Pour Ely Mohamed El Hadj, conseiller juridique de l'OMVS, il y a un grand enjeu actuellement en Afrique, sachant que dans le contexte actuel, là où il y a des eaux partagées, il n’est pas rare de noter des lignes de clivage ou des conflits liés à l'eau.

D’ailleurs, il a rappelé que l’organisation sous-régionale a eu à gérer une situation de conflits et de gestion des eaux transfrontalières.   ‘’Au niveau du bassin du fleuve Sénégal, cette expérience a été vécue par le passé et des mécanismes ont été mis en place pour prévenir ce genre de situation. Mais à l’OMVS, la concertation s'opère en continu entre les États, les services techniques des États se réunissent également. La Commission permanente des eaux de l'organisation se réunit cinq fois par an, à tour de rôle, dans chacun des États membres de l'OMVS.  Elle parle régulièrement des projets de l'organisation en matière de gestion de l'eau, donne des avis au Conseil des ministres sur les prélèvements d'eau et des recommandations sur la meilleure gestion de l'eau au niveau du bassin du fleuve Sénégal. L'année dernière, le Haut-Commissariat de l'OMVS a réuni tous les organismes de bassin en Afrique pour échanger pendant trois jours sur la notion d'hydrodiplomatie. Elle commence à être bien intériorisée. Nous pensons que cela devrait contribuer à prendre en charge la gestion pacifique des eaux partagées’’, a ajouté M. El hadj.

Pour le conseiller juridique de l'OMVS, la formation de l’UGB répond à la nécessité de renforcer les capacités de gestion collaborative des eaux transfrontalières, de prévenir les conflits afin de contribuer à la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire du continent africain.

IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT LOUIS

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