Le CNP pour une protection sociale rurale et urbaine
Le Conseil national du patronat a plaidé hier pour une protection sociale qui privilégie le travail en milieu rural et urbain, et le transfert de délégation suffisante des pouvoirs vers les collectivités locales dans l’acte 3 de la décentralisation.
La mesure prise par le gouvernement de consacrer cinq milliards de francs Cfa au titre de la Couverture maladie universelle pour la prise en charge des couches les plus vulnérables, contrairement aux couches non vulnérables, a suscité beaucoup de bruit au niveau du Conseil national du patronat du Sénégal (Cnp). Les membres de la structure ont plaidé pour une protection sociale qui privilégie le travail en milieu rural et urbain. Selon eux, cette protection sociale permet l’accès au travail et une meilleure insertion dans la vie professionnelle. A cet effet, le Cnp milite pour une généralisation des «pools assurance-santé/micro-crédit permettant d’avoir un travail décent, productif, de bénéficier des meilleurs soins disponibles et de vieillir dans la dignité».
En assemblée générale hier, Baidy Agne et Cie ont, concernant l’habitat social, demandé à l’Etat de faire plus dans le cadre d’un partenariat public/privé attribuant aux promoteurs immobiliers une assiette foncière. «Nous voulons réaliser un programme de 500 000 logements en dix ans sur l’ensemble du territoire national», a souligné Agne.
A propos de la «relance de l’économie pour une croissance génératrice d’emplois», le Cnp «salue la vision du gouvernement» qui permet de «réduire la dépendance alimentaire, d’améliorer la qualité du service public, de rendre opérationnels les nouveaux instruments financiers (Bnde, Fonsis, Fongip), et d’accélérer la réalisation des grands chantiers présidentiels».
Sur l’acte 3 de la décentralisation, le Conseil national du patronat, membre du comité de pilotage, veut encourager le transfert de délégation suffisante de pouvoirs vers les collectivités locales dans les domaines suivants : économie, aménagement du territoire, assainissement, transports, etc.
Acteur économique, le Cnp n'a pas manqué de déplorer la 166e place du Sénégal sur 185 dans le rapport «Doing business» de la Banque mondiale, «en dépit des atouts» de notre pays.
Emmanuel Bouba YANGA (STAGIAIRE)