Publié le 8 Jul 2013 - 18:19
DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF DE SANGALKAM

 Les cinq villages viviers de Bambilor veulent leur érection en commune

 

Les villages de Kounoune, Keur Ndiaye Lo, Keur Daouda Sarr, Kounoune Ngalap et cité Mbaba Guissé, parties intégrantes de la communauté rurale de Bambilor, veulent être érigés en commune de plein exercice. Une demande qui sera un coup dur pour la nouvelle communauté rurale de Bambilor dont l’essentiel des ressources budgétaires vient de cette zone.

 Pour montrer leur détermination à être érigés en commune de plein exercice, les habitants des villages de Kounoune, Keur Ndiaye Lo, Keur Daouda Sarr, Kounoune Ngalap et cité Mbaba Guissé se sont regroupés en un collectif. Ils ont organisé hier un grand rassemblement à la place publique du village de Kounoune, suivi d'une marche, pour faire entendre leur doléance. ''Nous nous fondons sur les principes de liberté, de proximité et de cohérence territoriale qui sous-tendent la création, la suppression et la fusion des collectivités locales conformément au code des collectivités locales'', a expliqué le vice-président du collectif, Ibrahima Thiam. Poursuivant son plaidoyer, il dira : «L’entité constituée par nos cinq villages, comme le stipule l’article 77 du code des collectivités locales, regroupe les habitants du périmètre d’une même localité, unis par une solidarité résultant du voisinage, désireux de traiter leurs propres intérêts et capables de trouver les ressources nécessaires à une action qui leur soit particulière, au sein de la communauté nationale et dans le sens des intérêts de la nation.» Toujours dans le même élan, il a déclaré que «cette agglomération remplit les conditions démographiques et économiques exigées pour une commune, dans l’article 79 du code des collectivités locales''. Elle compte ''plus de quinze mille habitants et connaît un développement suffisant pour pouvoir disposer des ressources propres nécessaires'', a-t-il ajouté.

 

''Le découpage ne répond pas aux normes''

À sa suite, le porte-parole des chefs des villages concernés est revenu sur le  décret numéro 2011 – 706 du 6 Juin 2011, rattachant les cinq villages dans la communauté rurale de  Bambilor. ''En son temps, nous étions formels et nous avions dit que le découpage ne répondait pas aux normes qu’il faut'', a souligné Paul Diakhame à propos du découpage intervenu en 2011. Il a dénoncé un chef-lieu très éloigné, ne respectant pas les principes de proximité et de rapprochement des administrés de leurs autorités décentralisées. Leur vœux, a-t-il laissé entendre, est d’autant plus pertinent que la zone est complètement désenclavée. En plus, dira-t-il : ''Nous avons toutes les infrastructures aux plans social et économique. Il y a des usines qui sont fort heureusement implantées dans notre terroir et des ressources humaines nécessaires pour transformer qualitativement cette zone et assurer son développement.''

Au nom des femmes, Mariama Sarr Thiam a indiqué que la localité, avec ses 15 000 habitants, a besoin d'infrastructures de base qui ne peuvent voir le jour que si la zone est érigée en commune. ''Les femmes et toute la population ont besoin de marchés, de centres de santé et d’une voirie. Cela est dû au simple fait que nous sommes très éloignés du chef-lieu de la communauté rurale qui se trouve à 6 km''.

Il faut noter que le découpage administratif de l’ancienne communauté rurale de Sangalkam n’a jamais trouvé un écho favorable chez les populations de ces cinq villages rattachés à la communauté rurale de Bambilor. Eles sont obligées de traverser la nouvelle commune de Sangalkam pour se rendre à Bambilor.

     

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