DRAME A KOUMPENTOUM
Un malade mental tue la femme de son oncle et se jette dans un puits Boubacar Agna Camara (Tambacounda)
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Les populations de Diatmel, une bourgade située dans la commune de Payar, dans le département de Koumpentoum, n’en reviennent toujours pas de ce qui leur est arrivé ce jeudi matin. Ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales, Abdoulaye Sow, âgé de 24 ans, a commis un crime avant de se donner la mort.
Alors que l’épouse de son oncle, Dieynaba Bâ, âgée de 27 ans, revenait des champs, il a piqué une crise et s'est acharné sur elle. Il l’a froidement tuée, en lui assénant trois coups de coupe-coupe. Le premier l’a atteinte à la nuque. La tante s’est affalée sur le sol et a rendu l’âme sur le coup. Son bébé de 5 mois, qu’elle portait sur son dos, a été blessé au front. Les coups portés à sa maman ont failli lui coûter la vie.
Une fois son forfait accompli, le malade mental est allé se jeter dans un puits. Il a trépassé. Son corps a été repêché par les sapeurs-pompiers, après constat des pandores de la brigade de Koumpentoum.
L'incident s'est déroulé dans les concessions, au moment où tous les hommes étaient encore aux champs. Alertés par les cris des femmes, ils se sont précipités sur les lieux, pour constater le drame. Le mari, encore inconsolable, n'a eu que ses yeux pour constater l'horreur.
Les deux dépouilles ont été déposées à la morgue du centre hospitalier régional de Tambacounda pour les besoins d’une autopsie. Le bébé, interné au district sanitaire de Koumpentoum, se porte bien.
Un autre malade mental tue un jeune homme
La semaine dernière, dans la région de Tambacounda, un autre malade mental avait porté atteinte à la vie d'une personne. Cela s’est passé à Saré Issa, dans la commune de Tamba. Il a frappé un jeune homme du nom de Mamadou Diallo, avec un gros bâton sur la tête. Transporté d'urgence à l'hôpital, le jeune a rendu l'âme, deux jours plus tard.
Mamadou Diallo, dit-on, était allé porter secours aux membres de la famille qui étaient sous la menace du fou. Il tentait de le maîtriser, lorsqu’il a reçu le coup fatal.
Ces différents incidents occasionnés par des personnes ne jouissant pas de toutes leurs facultés mentales, inquiètent les populations qui ne savent pas quel comportement adopter vis-à-vis d’elles. Faut-il les mettre à l'écart de la société, tout en cherchant des politiques de prise en charge adéquates à leur situation ou il faut continuer à vivre avec eux, la peur au ventre ?
BOUBACAR AGNA CAMARA (TAMBACOUNDA)
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