Les télécommunications pèsent pour près de 10% du Pib
En 2014, les télécommunications ont contribué pour près de 10% à la formation du Pib. Un apport non négligeable, selon le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp).
Le secteur des télécommunications est en pleine expansion. Rien qu’en 2014, elle a représenté ‘’près de 10% du Pib’’. Assez pour faire dire au directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) qu’il est même ‘’l’un des secteurs les plus dynamiques du tertiaire et constitue un secteur majeur de l’économie du Sénégal’’. Ce dynamisme est surtout possible grâce au ‘’développement du marché mobile et des services de capacités’’, souligne Abdou Karim Sall qui a présidé samedi, à Saly, un séminaire de formation à l’intention des professionnels de l’information et de la communication. Ces dernières années, les télécommunications ont reçu d’importants investissements. Des innovations technologiques ont aussi été notées. Ce qui fait qu’elles constituent l’un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois de jeunes. Abdou Karim Sall de dire que l’Autorité de régulation accompagne cette mutation enregistrée dans le secteur.
Au chapitre des innovations, il y a la portabilité mise en œuvre, depuis le 15 septembre 2015. Grâce à ce système, explique le Dg de l’ARTP, le consommateur a ‘’la possibilité de conserver son numéro en cas de changement d’opérateur de téléphonie mobile’’. Une aubaine pour les abonnés qui dorénavant peuvent ‘’exercer leur libre choix sur les offres de services de télécommunications mobiles, sans perdre leurs numéros de téléphone connus de tous’’.
Système national d’adressage
Les avancées technologiques touchent un autre domaine d’activités : le secteur postal. Aujourd’hui, le commerce électronique gagne de plus en plus du terrain. Rien qu’en 2015, plus d’un million de Sénégalais ont acheté via internet, informe le directeur général de l’ARTP. Pour accompagner ce secteur en plein essor, l’Autorité de régulation travaille sur ‘’la mise en place d’un système d’adressage national’’. ‘’Nous devons anticiper pour capter les fruits de ce développement, les fruits de cette nouvelle marche de la poste. La fusion entre les TIC et le secteur postal permettra à tout Sénégalais de passer une commande de marchandise, de se faire livrer chez lui’’, renseigne Abdou Karim Sall. L’ARTP va porter ce dossier avec toutes les parties prenantes, s’est engagé M. Sall pour mieux développer le commerce électronique.
Externalisation
Lors de cette rencontre, le directeur est aussi revenu sur les projets d’externalisation en cours chez certains opérateurs de téléphonie. Le problème divise les syndicalistes et leurs employeurs. Pour lui, ‘’ce ne sont pas des questions faciles’’ et ‘’elles nécessitent que les acteurs se mettent autour d’une table pour échanger, pour l’intérêt général du secteur, mais aussi pour celle des travailleurs’’. Malgré tout, il assure que l’ARTP et les autres acteurs du gouvernement sont en train de travailler sur ce dossier afin qu’une issue heureuse soit trouvée.
LICENCES 4G Les opérateurs ont jusqu’au 10 janvier pour faire des offres Bonne nouvelle pour les utilisateurs de services internet. La licence 4G sera bientôt disponible. L’assurance a été donnée ce week-end par le directeur général de l’ARTP. Selon Abdou Karim Sall, les opérateurs de téléphonie ont jusqu’au 10 janvier prochain pour déposer leurs offres. ‘’À partir du moment où nous aurons les offres, nous allons retenir ceux qui seront éligibles à la 4G’’, dit-il. Avec la 4G, les débits de connexion vont augmenter. Ils seront ‘’multipliés par 10’’, précise M. Sall. La 4G, ajoute-t-il, va ‘’apporter plus de capacité’’, mais aussi elle ouvrira ‘’de nouveaux usages en mobilité’’ grâce au très haut débit-mobile. ‘’Chacun pourra télécharger des vidéos ou surfer sur internet, ou bien accéder à la vidéo en haute définition depuis son mobile beaucoup plus vite. Sans parler des développeurs qui vont s’emparer de cette nouvelle technologie pour imaginer de nouvelles applications et faire naître de nouveaux usages, comme le « cloud mobile », le jeu en réseau dans les nuages ou la réalité augmentée’’, renseigne-t-il. |
A. NG. NDIAYE