Idrissa Seck décrète la fin des majorités mécaniques
Une délégation de Benno Bokk Yaakaar (BBY) s’est rendue dimanche au marché Occas de Touba, conduite par le maire de Thiès, Idrissa Seck. Cette visite a coïncidé avec la célébration du Kazu Rajab, marquant la naissance de Serigne Mouhamadou Falilou Mbacké, deuxième khalife de Cheikh Ahmadou Mbacké, fondateur du mouridisme.
Ce moment religieux a donc été choisi par le président de Rewmi, pour expliquer aux commerçants du marché l’importance de l’élection législative avec les parlementaires à élire le 1er juillet prochain. «Nous sommes venus au nom de la coalition BBY pour transmettre au khalife général des mourides les salutations et le respect des différents présidents de la conférence des leaders de BBY», a dit l'ancien candidat à la présidentielle de février.
Dans la même veine, le maire de Thiès a expliqué que les candidats qui représentent la coalition BBY ont à cœur de défendre les intérêts des populations locales qui les soutiennent. «L’importance de ces élections législatives, c’est d’envoyer des députés de rupture qui seront porteurs des préoccupations des populations pour les communiquer aux ministres qui défilent chaque année devant eux pour solliciter leur budget», a affirmé Idrissa Seck. Qui a tenu néanmoins à rassurer sur la mission des futurs parlementaires. «Les majorités mécaniques, c'est fini. Aucune majorité n’est durable ni viable si elle ne se préoccupe pas des besoins des populations. Le législatif doit s’acquitter de son rôle en toute responsabilité.»
De leur côté, les commerçants se sont engagés à «donner une majorité écrasante à la coalition BBY», non sans exposer un chapelet de doléances à l’endroit de la coalition présidentielle. «Touba pèse d'un poids lourd sur la balance commerciale du Sénégal, ont-ils rappelé. C’est pourquoi nous vous demandons de nous aider dans notre travail», a souligné leur porte-parole. Deux projets ont été avancés par les commerçants : le bitumage des axes qui traversent le marché, d'une part, et un programme d’assainissement. «Nous ne vous apprenons rien, vous savez ce qui est bon pour le marché. Tout ce que nous demandons, c’est de vous occuper du marché Occas de Touba.»
Pour Moustapha Cissé Lô, il y a aujourd'hui nécessité d’ouvrir un bureau de dédouanement à Touba au regard de l’importance des conteneurs qui arrivent dans la ville.
BABACAR DIOUF
(Correspondant, Bambey)