Oui, Andrés Iniesta était surcoté
Ça y est. C’est terminé pour Andrés Iniesta qui a clos ce mardi sa carrière de joueur. Alors oui, tout le monde adore le Ballon d’or 2010 officieux, il était très fort au foot pour un type à l’allure de prof de techno, mais pas de quoi en faire tout un foin ! Voici huit points sur lesquels l’Espagnol était surcoté.
⇒ Son âge
Andrés Iniesta n’a que 40 ans, et non 51 comme le pensent 87% de la population (sondage réalisé par nos soins). Pire, l’iconique numéro 8 n’a qu’un an de plus que Luka Modrić, qui a profité du départ de l’Espagnol pour tranquillement récupérer son Ballon d’or et s’immiscer dans la discussion des meilleurs milieux de terrain de l’histoire. On a donc tendance à surcoter sa vieillesse, à cause de son apparence de quinquagénaire, mais aussi de sa disparition presque prématurée de la plus grande scène footballistique.
⇒ Sa fin de carrière
Eh oui, l’Espagnol arrête sa carrière… six ans après son départ du FC Barcelone. Six saisons et deux clubs, ça ne ressemble pas vraiment à ce que l’on pourrait appeler « un ultime défi ». Son passage au Vissel Kobe n’a pas forcément été une immense réussite, puisqu’en cinq ans, il n’y a glané qu’un titre de champion (2023), une Coupe de l’Empereur (2019) et une Supercoupe du Japon (2020). Que dire de sa dernière escapade à l’Emirates Club, aux EAU, avec qui il a échoué à une humiliante 13e place (sur 14), conduisant à la relégation du club… Il était temps qu’il arrête les frais.
⇒ Sa calvitie
On pourrait être tenté de le qualifier de « chauve », voire de « divin chauve ». Quelle erreur ! Bien que sévèrement (et rapidement) ciblé par une calvitie, le génial milieu espagnol ne peut pas valider sa carte membre de la confrérie des chauves du football. Sa réticence à raser sa foutue touffe sur le haut du crâne lui coûte sa place dans ce cercle très fermé, quoiqu’en disent les calvitix, prêts à tout pour enrôler dans leur équipe le moindre joueur à l’implantation capillaire qui commence à se replier dans son camp.
⇒ Son niveau de japonais
Cinq ans au pays du Soleil levant, et pas une seule interview dans un japonais à peu près correct. Même pas une intervention en japonais tout court, d’ailleurs. À part demander à son CM de traduire certaines de ses publications dans la langue de Shinji Kagawa, il n’a pas fait preuve d’une grande volonté d’apprentissage. D’après globespeaker.com, il faut compter un à deux ans pour acquérir un niveau intermédiaire. Il avait largement le temps d’apprendre à bredouiller quelques banalités.
⇒ Sa production de vin
Le vin est une institution chez les Iniesta. Propriétaire depuis les années 1990 d’un domaine viticole à Fuentealbilla, petite ville de 1800 âmes perdue en Castille-La Manche, José Antonio a logiquement transmis la passion à son fils. Avec la fortune amassée grâce à ses talents balle au pied, Andrés professionnalise cette activité en 2010 et produit depuis son propre vin. Blanc, rouge, rosé, pétillant, Bodega Iniesta en a pour tous les goûts… Enfin, sauf si vous êtes exigeants. Sa bouteille Ai.8 Tinto n’a pas fait lever les foules d’œnologues. Sur vivino.com, son meilleur millésime (2015) est noté à 3.4 sur 5, tandis que le pire (2014) est à 2.8. À six euros la bouteille, on n’ira pas jusqu’à parler de (Gerard) piquette, il ne fallait pas s’attendre à un miracle. C’est peut-être pour ça que le club de Chongqing, qui lui avait promis de lui acheter six millions de bouteilles pour le faire venir, avait finalement choisi de passer son tour.
⇒ Son match contre le CF Badalona
Le 8 novembre 2006, Barcelona reçoit, au Camp Nou, le CF Badalona. Andrés Iniesta est titulaire pour ce match retour du quatrième tour de Coupe du Roi, aux côtés de Thiago Motta et de Giovanni van Bronckhorst, qui dépannait au milieu. Après une victoire étriquée à l’extérieur face à ce club de troisième division (1-2), les Blaugrana n’ont pas fait durer le suspense, en s’imposant 4-0, avec des buts de Van Bronckhorst, Santiago Ezquerro et un doublé de Javier Saviola. Iniesta ? 77 minutes et même pas une passe décisive. Face à une équipe du ventre mou de D3 ? Laissez-nous rire.
⇒ Ses talents d’acteur
« Andrés, que signifie le football pour toi ? » Un lever de tête, un raclement de gorge, un petit soupir, un rire nerveux et des yeux qui rougissent. Les aspirants acteurs qui peuplent les écoles de théâtre peuvent prendre des notes face à la prestation pas terrible d’Iniesta sur sa vidéo d’adieu. Il faut dire qu’il a rarement été celui que les marques ont choisi de mettre en avant dans leurs réclames. Son meilleur rôle ? Quand il a collé un petit pont à Éric Abidal dans une pub Nike de 2011. En même temps, il était dans sa zone de confort.
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⇒ Sa capacité à arrêter les penaltys
On se fout souvent de la gueule de Hugo Lloris, mais Andrés Iniesta échappe aux moqueries ! 0, voilà le nombre de penalty qu’un des soi-disant meilleurs joueurs du siècle a arrêté dans sa longue et riche carrière. N’empêche qu’on avait rapidement compris qu’il était davantage à l’aise avec ses pieds qu’avec ses mains. Mais il aurait pu faire un effort, au moins une fois, et déstabiliser le tireur. Mais ça, les footix de X se garderont bien de vous le dire.
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