Publié le 7 Feb 2024 - 16:13
FACE AUX SANCTIONS IMPOSEES PAR LA CEDEAO  

Bamako confirme son retrait sans délai de l'Organisation

 

Face aux sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali « en violation totale des dispositions pertinentes communautaires et au droit international », le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a expliqué pourquoi il requiert la sortie de son pays sans délai, de l’organisation régionale.

 

En réponse à la note verbale de la Commission de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) datée du 31 janvier 2024, le gouvernement de la transition du Mali, par l'intermédiaire du patron de sa diplomatie, Abdoulaye Diop, a dénoncé les sanctions imposées par la Cedeao contre son pays « en violation totale des dispositions pertinentes communautaires et au droit international » et confirmé l'irréversibilité de la décision du Mali de se retirer immédiatement de l'Organisation. 

Pour justifier cette décision, il a soutenu que ces sanctions imposées le 9 janvier 2022 par la conférence des chefs d’Ets et de gouvernements sont contraires aux dispositions pertinentes communautaires et au droit international. En outre, elles constituent une violation de ses propres textes ainsi que d'autres raisons légitimes évoquées dans le communiqué publié ce mercredi 7 février. « Ni ses textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à un État membre, souligne la source.

Qui plus est, « la Cedeao a violé le droit d’accès à la mer et depuis la mer la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l’article 125 de la Convention de l’Onu sur le droit de la mer », indique la source. Par conséquent, le Mali considère que « ces graves manquements commis par l’organisation rendent le Traité de la Cedeao inopérant au regard des dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969 ». Le gouvernement du Mali a également estimé que « n'est plus tenu par les contraintes de délai mentionnées à l'article 91 du traité révisé et évoquées par la Commission », conclut le document. Depuis le 15 janvier 2024, la Côte d’Ivoire, en application à ces sanctions, a suspendu l’exportation vers le Mali de vingt produits vivriers pour six mois. Le dimanche 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger dirigés par des militaires avaient « décidé, en toute souveraineté et en toute responsabilité devant l’histoire, du retrait sans délai » de leur pays de la CEDEAO.

 

Malamine CISSE

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