Les religieux se prononcent
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La question de la fin du monde agitée depuis plusieurs semaines n'a pas laissé insensible les religieux qui y vont de leur éclairage sur la vraie fin du monde.
«Des signes annonciateurs» (Islam)
Pour autant, les savants musulmans dont imam Assane Seck ne s’inscrivent pas dans la logique des Mayas qui décrètent la fin du monde pour aujourd'hui. «L’islam donne des détails sur les signes annonciateurs, mais déterminer une date exacte est une erreur. Il faut relativiser quant à la proximité de l’Heure. La fin du monde peut intervenir dans 100 ans, 200 ans, 1000 ans ou dans un très proche avenir, mais Seul Dieu saura le déterminer et Il l’a fait savoir dans plusieurs sourates du Coran.»
Selon imam Seck, «le sens que cette secte et certaines nations ont du facteur temps relève de leur cosmogonie, de leur philosophie, de leur mythologie. Or, cette signification ne correspond à aucune réalité ni sur le plan scientifique, ni sur le plan de la religion». Faut-il dès lors s’attendre à un nouveau cycle de vie à partir du 22 décembre comme avancé par certaines théories ? La réponse de l’islamologue sonne sèche. «Depuis la naissance de l’humanité, il y a une alternance des cycles de vie. Notre corps est par exemple en perpétuel changement. Cette alternance ne signifie pas la fin du temps. De même, la vie se recycle à tous les temps sans qu’on ne parle de fin du temps.»
«La fin du monde n’est pas pour aujourd'hui!» (L’Église)
Du côté de l’Eglise, c’est avec détachement que l’on accueille la prophétie de la secte maya. Et pour cause, plusieurs prédictions de ce genre faites depuis l’aube du temps ne se sont jamais réalisées. L’abbé Roger Gomis explique : «le Livre de l’Apocalypse représente, pour les Chrétiens, le dernier livre de l’Eglise. Celui qui parle de la fin du monde mais ne donne aucune information scientifique sur l'avènement d'un ''ciel nouveau'' et d'une ''terre nouvelle''».
Selon le directeur du Service de l'information et de la communication de l'Archidiocèse de Dakar, «les Mayas perçoivent le temps dans une dynamique cyclique. Mais la fin du monde n’est pas pour (aujourd'hui). Nous pensons fondamentalement, à notre niveau, que l’homme, à l’image de l’univers, a un avenir vers le Christ». Pour l'abbé Gomis, «en tant que chrétiens, nous croyons fermement qu’à la résurrection finale, au dernier jour, Dieu reconstituera l’humanité et l’univers tout entiers».
MATEL BOCOUM
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