Macky Sall veut ‘’rompre avec les modèles classiques’’
Le Président Macky Sall invite les pays africains à trouver d'autres moyens de financement, pour rompre avec leur dépendance de l’extérieur. Il a lancé cet appel, lors du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique qui a notamment pris fin hier.
Une Afrique nouvelle. Une Afrique qui ne doit plus être considérée comme un continent dépendant de l’aide extérieure. C’est le vœu du président du comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement du NEPAD, Macky Sall. Pour ce dernier, ‘’l’Afrique doit rompre avec les modèles de financement classiques pour atténuer la dépendance du continent à l’égard de l’extérieur’’. Cela, ‘’compte tenu surtout du reflux de l’aide publique au développement et de la volatilité du marché des capitaux’’.
Le chef de l’État du Sénégal, qui s’exprimait en marge de l’ouverture officielle du sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, pense par ailleurs que les États africains doivent ‘’s’ouvrir davantage aux mécanismes de financement novateurs, y compris le partenariat public-privé et d’autres sources de financement’’. ‘’L’Afrique a certes des besoins urgents et énormes, mais par ses ressources et son potentiel, elle se veut désormais non comme un réceptacle de l’aide, mais comme un pôle d’investissement et de partenariat’’, souhaite Macky Sall.
Environ 178 280 milliards de F Cfa pour 51 projets (2012-2040)
Par ailleurs, le sommet de Dakar pour le financement des infrastructures en Afrique veut se trouver des mécanismes de financement pour les différents projets du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA). Ce dernier compte 51 projets qui couvrent la période 2012-2040 pour un montant de 368 milliards de dollars, environ 178 280 milliards de F Cfa.
''La réalisation de ces infrastructures permettra à l’Afrique de réussir son intégration régionale et son développement économique'', soutient pour sa part le président de la République du Mali, Ibrahima Boubacar Keïta. Sans infrastructures, point de développement, rajoute, le président du Bénin. Selon Yayi Boni, ‘’on ne peut pas parvenir à un développement des infrastructures en Afrique, s’il n’existe pas un environnement des affaires propice à l’investissement.
L’amélioration de l’environnement des affaires, souligne, son homologue malien, est une condition sine qua non pour attirer des capitaux publics comme privés. Mais pour réussir ce pari, l’Afrique doit prendre un certain nombre de mesures visant à améliorer l’environnement des affaires, notamment une politique de réglementation en vue de contribuer à la réalisation des projets et à attirer les investissements, à améliorer la bonne gouvernance, avec une culture de rendre compte, indispensable à l’instauration d’un environnement propice à l’investissement’’.
ALIOU NGAMBY NDIAYE