Après ce joyau, un hôtel fédéral...
Toubab Dialaw, cette contrée située au sud de Dakar a perdu son calme relatif en ce début de matinée de mercredi 22 mai 2013. La faute à une cérémonie de remise de clés du Centre de développement technique, qui porte le nom de Jules François Bocandé, bâti sur ses terres.
Mais la solennité de cet événement n'a pas pu lénifier la chaleur accablante qui a accueilli ses hôtes venus de Dakar, la famille du défunt, notamment René Bocandé, le fils aîné de ''Boc''.
Le site offre un paysage presque féerique. La brise de la mer située à quelques encablures caresse les vaches qui broutent devant les locaux de cette nouvelle infrastructure qui donne l'air d'un futur joyau. Parce que même si le site est loin d'être achevé, seules certaines pièces prêtes à servir dégagent un charme. Le sable y est toujours et le gazon synthétique n'est pas encore installé.
Une visite guidée du Centre Jules François Bocandé fait découvrir le très spacieux restaurant des joueurs, le bloc médical qui est encore vide de matériel et le site d'hébergement des joueurs déjà entièrement équipés. Il comporte 20 chambres doubles pour les joueurs et 6 chambres individuelles pour les staff. Il y a aussi la salle polyvalente, aussi très spacieuse.
Le représentant du président de la Communauté rurale de Yène, Amadou Diagne Seck, a dit toute sa satisfaction de voir ''Toubab Dialaw abriter ce site''. ''C'est le projet Goal 2 de la Fifa, après le Goal 1 qui a été la construction du siège de la FSF ; il y a aussi le Goal 3 qui sera la construction d'une pelouse synthétique dans le centre'', a précisé l'officier au développement de la FIFA, Sampon Kablan. Le Goal 2 et le Goal 3 ont coûté 1 390 000 dollars (environ 700 millions F Cfa). La Fifa a donné 800 000 dollars (environ 400 millions F Cfa), le gouvernement 300 000 dollars (150 millions F Cfa) et la Fédération 290 000 dollars (environ 145 millions F Cfa).
''Un hôtel 4 étoiles''
Cette structure est une sorte d'épine enlevée des pieds des autorités sportives. ''C'est un espace qui a de la valeur ajoutée. En comité exécutif, nous avions dégagé la perspective de voir comment implanter un hôtel de standing acceptable pour pouvoir accueillir l'équipe nationale A, un hôtel entre 3 ou 4 étoiles et qui sera l'exploité en permanence, parce que c'est un site balnéaire avec la mer, l'aéroport de Diass qui est à 20 minutes d'ici'', souligne le président de la FSF, Augustin Senghor. ''l'État va s'inscrire dans la perspective de cet hôtel'', promet le Directeur de cabinet du ministre des Sports.
Selon le président de la fédé, la finition devrait durer trois mois en moyenne. ''Nous attendons l'attribution des marchés pour voir. Notre espoir, c'est que l'on puisse l’inaugurer dès cette année, en septembre ou en octobre'', dit-il. Mais d'ores et déjà, Augustin Senghor prévoit de loger l'équipe nationale locale pour son regroupement en vue du match contre la Mauritanie comptant pour les qualifications au prochain Chan. Ce centre sera ouvert à tous les clubs et sélections sénégalaises qui le solliciteront pour préparer des compétitions, ''à des conditions préférentielles''.
''Il y a des aspects de maîtrise des coûts et des charges de fonctionnement, mais aussi de rentabilisation de ce centre. Le juste milieu sera trouvé pour que cela soit accessible à tous les clubs sénégalais, selon le cahier des charges qui sera défini'', ajoute Me Senghor. Et dès cette semaine, un appel à candidature sera lancé pour trouver un directeur au Centre de développement technique Jules François Bocandé.
KHADY FAYE
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