Plus de six milliards F CFA de recettes douanières attendus quotidiennement
Gaïndé 2000 a organisé, hier, un atelier d'information sur la généralisation du Guichet unique dématérialisé de l'enlèvement, dont le lancement est prévu le 1er février 2024. Au cours de cette rencontre, le directeur du Renseignement, de l’Analyse, du Risque et de la Valeur (Drav), Amidou Ndiaye, a souligné qu'avec cette digitalisation, il est attendu cinq à six milliards de francs CFA de recettes douanières par jour et un gain de temps énorme.
Pour moderniser et faciliter les échanges commerciaux, la Direction générale du Port autonome de Dakar, celle des Douanes et la Communauté des acteurs portuaires ont initié le Guichet unique dématérialisé de l'enlèvement. Il sera lancé à partir du 1er février 2024.
À cet effet, Gaïndé 2000 a organisé, hier, à Dakar, un atelier d'échange pour informer les opérateurs économiques sur les procédures d'utilisation de la plateforme. Prenant part à la rencontre, le directeur du Renseignement, de l’Analyse, du Risque et de la Valeur (Drav), Amidou Ndiaye, a indiqué qu'avec cette dématérialisation, il est attendu cinq à six milliards de francs CFA de recettes douanières par jour et un énorme gain de temps.
En effet, a-t-il expliqué, "ce Guichet unique de dématérialisation de l’enlèvement vient à son heure. Car, aujourd’hui, l’objectif de la douane est la célérité et la transparence dans les opérations, c’est-à-dire moins de temps dans le traitement des déclarations".
Il a précisé que maintenant, "le transitaire n’a pas besoin de se déplacer pour apporter sa déclaration au niveau de la douane. Tout est digitalisé avec une célérité totale dans les opérations".
Pour sa part, l'administrateur général de Gaïndé 2000, Ibrahima Diagne, a souligné que cet atelier est le dernier, car depuis trois mois, ses collaborateurs et lui sont dans une démarche pilote ‘’qui va vraiment projeter le Sénégal parmi les rares pays en Afrique à avoir, à la fois un système de prédédouanement dématérialisé, de dédouanement dématérialisé et maintenant un système d’enlèvement dématérialisé".
Selon lui, lorsque la douane termine son dédouanement, elle délivre un bon à enlever au propriétaire de la marchandise. Ainsi, ce dernier peut accomplir des formalités logistiques pour la faire sortir. Et pour cela, a-t-il dit, il y a beaucoup d'étapes à suivre telles que la consignation et la manutention, entre autres. Maintenant, a-t-il indiqué, toutes ces étapes sont synchronisées dans une seule plateforme (Guichet unique) dématérialisée et sécurisée.
Par la même occasion, il a également souligné qu'ils ont organisé des sessions de formation et ils ont formé plus de 400 acteurs sur l’utilisation du système. "Au démarrage, nous mettrons aussi en place un dispositif d’accompagnement, parce que c’est une conduite du changement ; la formation ne suffit pas. Il faut de l’accompagnement par la proximité, pour permettre à tout le monde d’utiliser au mieux ce nouvel outil", a-t-il fait savoir.
De son côté, le secrétaire général du ministère du Commerce, de la Consommation et des PME, Makhtar Lakh, a souligné que ce dispositif est "éminemment intéressant pour l’État et le consommateur, parce que ça permettra de réduire les coûts de passages portuaires et avec ces réductions, le consommateur final pourra avoir des produits peut-être plus intéressants".
Le président de la Communauté des acteurs portuaires du Sénégal (Cap Sénégal), Baba Tall, est convaincu que cet outil va participer considérablement à la compétitivité du PAD, par la fluidité des opérations et par un décongestionnement et un gain de temps considérable. "Avec ce système, nous arriverons à maîtriser le coût de passage des produits dans les ports, particulièrement celui de Dakar".
FATIMA ZAHRA DIALLO