Publié le 13 Jul 2021 - 15:16
GROGNE DES BOULANGERS

La tutelle plaide pour une concertation avec les acteurs

 

La ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (PME), Aminata Assome, appelle les boulangers qui prévoient d’aller en grève prochainement à négocier afin de trouver une solution à leur problème. Elle s’exprimait sur le sujet en marge d’un atelier sur la commercialisation des produits locaux.

 

La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS) compte entamer une grève très prochainement, pour exiger la commercialisation en dehors des boulangeries du 4e format de 210 grammes vendu à 200 F et qu’il soit la baguette standard.

Interpellée sur la question hier, en marge d’un atelier sur la commercialisation des produits locaux, la ministre du Commerce a soutenu que les boulangers ont toujours été ‘’très constructifs’’. ‘’En 2019, il y avait eu le problème du prix du pain et aujourd’hui, il est évident qu’au niveau international, il y a une hausse des denrées de première nécessité dont le blé. Mais l’Etat du Sénégal a pris des mesures pour contenir les prix. Et c’est pourquoi le prix de la farine n’a pas connu une hausse importante. Le gouvernement a notamment réduit la TVA qui est passée de 18 à 6 % pour le cas du blé, pour faire en sorte que le prix de la farine ne soit pas plus élevé que les coûts internationaux. Les boulangers peuvent être confrontés à des problèmes, mais nous devons travailler sur la structure du prix avant de décider d’une quelconque hausse. Et aujourd’hui, on ne peut pas parler de hausse. Par contre, ce qu’ils ont dit est en rapport au quatrième format qu’ils voudraient généraliser’’, souligne Aminata Assome Diatta.

La ministre rappelle ainsi qu’il y a trois formats de pain qui sont autorisés, à savoir : le pain de 100 g, vendu à 100 F ; celui de 190 g à 150 F et le quatrième format qu’ils avaient proposé avec un poids de 230 g à vendre à 200 F. ‘’A l’époque, on leur avait autorisé de vendre ce pain, mais uniquement dans les boulangeries, pour éviter que ce dernier se substitue au pain que nous avons habituellement dans nos ménages.  A l’état actuel, c’est la réglementation. On ne peut pas se lever comme ça et changer les choses. Mais nous restons toujours ouverts à la discussion et nous sommes persuadés que si les boulangers se rapprochent du ministère du Commerce, nous pouvons travailler de façon constructive à trouver des solutions qui vont dans l’intérêt des boulangers et des consommateurs’’, dit-elle.

D’après Assome Aminata Diatta, il y a un ‘’travail de titan’’ que son département a effectué par rapport à la vente du pain dans les boutiques pour assainir le secteur. ‘’Mais un problème qui existe depuis plus de dix ans ne peut pas être résolu en quelques mois. A la fin du mois de juin, on sera à douze mois de l’application de cette réglementation. Et nous sommes en train de travailler pour faire le bilan des actions qui ont été menées et des résultats. C’est vrai que la réglementation actuelle n’interdit pas la vente du pain dans les boutiques. Elle exige cependant des boutiques de disposer de kiosques. Et quand une boutique dispose de kiosque, il devient illégal pour nous d’interdire la vente du pain. C’est peut-être à ce niveau qu’il faudrait retravailler pour voir comment aider à résoudre de façon définitive le problème du secteur de la boulangerie’’, poursuit-elle.

Pour le vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Cissé, une grève annoncée doit être ‘’justifiée’’. ‘’On ne peut pas comprendre que le pain de 200 F qui est légalement vendu au niveau de la boulangerie, puisse y sortir pour remplacer le pain de 190 grammes qui est le pain social vendu à 150 F. Ils ont essayé dès le début des travaux, nous les avons bloqués. Ils ont essayé à nouveau à Diourbel, nous les avons bloqués. Maintenant, ils l’essaient à nouveau et nous demandons que l’Etat ne recule pas’’, plaide le consumériste.

D’après lui, les boulangers ne veulent pas appliquer la réglementation dans toute sa rigueur. Parce qu’il faudrait des voitures adaptées pour le transport du pain, de l’hygiène au niveau de la boulangerie, un certain emballage et un professionnalisme. ‘’Mais l’application qu’on aurait souhaitée au niveau de la réglementation, ils l’ont complètement refusée. Ils ne veulent pas résoudre le problème de l’accessibilité géographique, mettre en place les kiosques. Il faut savoir raison garder et être patriote’’, lance-t-il.   

MARIAMA DIEME

 

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