Publié le 19 Jan 2016 - 01:47
IMAM AHMADOU MAKHTAR KANTE SUR LA LEGALISATION DE L’AVORTEMENT MEDICALISE

‘’Il appartient aux autorités musulmanes et chrétiennes de leur barrer la route’’

 

Le combat de l’association des juristes sénégalaises pour la légalisation de l’avortement médicalisé soulève un raz-de-marée de critiques. Les voix dissonantes ne semblent pas prêtes à se calmer. Pour Imam Ahmadou Kanté, les autorités doivent se liguer contre les mouvements de femme qui mettent, à ses yeux, en péril les fondements de la société.

 

Le débat sur la légalisation de l’avortement médicalisé refait surface. Des mouvements de femmes, sous la houlette de l’association des juristes sénégalaises, ont décidé de passer à la vitesse supérieure en vue d’atténuer les souffrances des femmes. Quelle est votre appréciation ?

Ces mouvements féministes, notamment l’Ajs, sachant que leur plaidoyer peut difficilement être accepté par l’opinion chrétienne et musulmane voire certaines autres sensibilités de la société civile, ont décidé de passer à la vitesse supérieure via les couloirs de la représentation nationale. Déjà, le chef du groupe parlementaire du parti au pouvoir (Apr) a donné une position qui a le mérite de ne pas faire dans la langue de bois et se dit favorable à une telle loi. Pour faire court, la substance de l’argumentaire de l’association des femmes juristes du Sénégal consiste à défendre principalement deux idées : la liberté de la femme à disposer de son corps et à procréer quand elle le veut et en cas de grossesse non désirée ; la femme doit avoir droit à l’avortement thérapeutique.

Ces idées sont au cœur des transformations sociétales par le truchement de la santé de la reproduction et de la sexualité féminine qu’une coalition de femmes juristes et médecins veut promouvoir au Sénégal. De là, il vient que c’est toute la question du modèle familial, de l’identité sexuelle (la question de l’homosexualité), de la contraception, etc. qui est posée, et en filigrane, du modèle de société que nous voulons pour le Sénégal. L’association des femmes juristes qui sait que l’opinion chrétienne et musulmane n’est pas prête à faire sienne leur cause et qui en a marre d’attendre, veut passer par un « raccourci », le couloir qui mène à l’hémicycle des représentants du peuple, pour avoir les résultats escomptés.   

La question a eu à diviser le Parlement. Des députés ont manifesté leur approbation. D’autres se sont montrés réfractaires à cette loi qu’ils jugent contraire à nos valeurs. En quoi cette proposition de loi peut-elle remettre en cause les fondements de la société ?

Qui observe attentivement les évolutions internationales sur ces questions sait qu’en vérité, l’appel à la légalisation de l’avortement thérapeutique, en cas d’inceste et de viol, n’est qu’une étape dans la définition d’un nouveau modèle de société qui ne peut advenir au sein de populations chrétiennes et musulmanes que si l’on écarte les valeurs familiales et sexuelles que le christianisme et l’islam enseignent.

L’association des femmes juristes du Sénégal a le mérite de dire ce qu’elle veut en la matière. Il appartient maintenant aux autorités chrétiennes et musulmanes de se positionner clairement dans ce qui est en train de dépasser le niveau débat citoyen, s’il y en a eu, pour être voté à l’hémicycle dans « les plus brefs délais ». Ces autorités religieuses du Sénégal sont face à l’histoire et à Dieu, car elles n’ont pas le droit de laisser passer cette loi qui remet en cause la sacralité et la dignité de la vie humaine quelle que soit l’étape de son développement. Quant aux députés, ils ne sont pas élus juste pour se mettre en spectacle, comme on l’a vu ces derniers temps, mais pour représenter et les intérêts matériels et les valeurs culturelles, religieuses et morales des populations qui leur ont donné mandat. Et qui dit Sénégal dit christianisme et islam.  

Mais cette proposition qui soulève une levée de boucliers ne cible que les femmes qui contractent une grossesse suite à un viol, un inceste….

Oui, mais les autorités religieuses du Sénégal ont-elles le droit de recevoir des députés et politiques qui encensent leurs personnes et leur statut et leur donne une « contribution », sans leur signifier leur désaccord sur des options idéologiques et juridiques en porte-à-faux avec les valeurs qu’elles incarnent ? Nous pensons que non, vu ce que la Bible et le Coran disent de la dignité de la vie humaine.

Les députés qui, par définition, représentent le peuple, savent que le peuple sénégalais est un peuple chrétien et musulman en majorité, avec les adeptes des « religions traditionnelles » dont il ne m’appartient pas de définir la position sur cette question. Ces représentants du peuple se sont-ils assurés de l’adhésion des populations à cette loi annoncée comme une belle promesse ? Ont-ils le droit de ne pas consulter largement leurs mandants sur cette question cruciale pour le devenir de notre société ? Nous pensons que non, vu qu’ils ne semblent pas être préoccupés de savoir dans quelle mesure leurs positions recoupent ou non les valeurs religieuses et morales du peuple majoritairement chrétien et musulman.

 Pourquoi ces représentants du peuple ne font-ils pas l’option de passer au référendum pour consulter le peuple sur des questions aussi cruciales ou bien veulent-ils se cacher de leurs mandants ? N’est-il pas temps d’en finir avec l’infantilisation du peuple de fait, puisque chaque fois que ceux et celles qui font les lois veulent faire passer les préférences d’un groupe, c’est la démocratie qui trépasse. Puisqu’il est fait entorse à son principe fondateur : gouverner par le peuple et pour le peuple.

D’autre part, il est évident que la majorité des membres de l’association des femmes juristes du Sénégal se réclame de la religion chrétienne ou musulmane. Le cas échéant, en promouvant cette loi, sont-elles en phase avec les valeurs enseignées par leurs religions ? Sont-elles sûres de rester en cohérence avec leur foi sur cette question cruciale ? Ont-elles pris le temps de bien réfléchir à ce que les autorités chrétiennes et musulmanes opposent à leurs arguments ?  

Faut-il continuer à imposer aux femmes victimes d’agressions le poids d’une grossesse non désirée ou imposer à l’enfant les stigmates d’un viol commis par son père ?

Relativement aux cas douloureux de la femme violée ou victime d’inceste, et de l’enfant qui pourrait être issu de ces conditions de procréations critiques, nous appelons à choisir la prévention, la sensibilisation, l’aide à la résilience et au relèvement en lieu et place du bistouri et des médicaments létaux. Les femmes concernées doivent être bien accompagnées jusqu’au terme de leur grossesse et doivent pouvoir bénéficier du soutien de toute la famille et prises en charge par des institutions compétentes que l’État doit soutenir par des moyens conséquents et dont le personnel doit être capacité de façon appropriée. Dans ce cadre, les religieux, psychologues et autres es qualifiés en la matière peuvent être d’un grand apport.

Il s’y ajoute que ces femmes ne sont pas définitivement condamnées par ces accidents. Elles peuvent, avec l’aide de toute la société, reprendre goût à la vie et fonder ou refonder une famille plus heureuse même que celles considérées comme « normales ». Les enfants pouvant être issus de ces liens non désirés ont droit à la vie parce que c’est Dieu qui a créé la loi qui les appelle à l’existence. Personne n’a et ne devrait avoir le droit d’empêcher leur développement normal, car ils sont potentiellement membres de l’humanité et, à ce titre, ont une dignité inhérente et intrinsèque. C’est quoi cette tyrannie du non-désir qui autorise à tuer la vie de l’autre dans l’œuf ? En Afrique et au Sénégal, les modes traditionnels d’insertion de l’enfant, conçu en dehors des voies codifiées par la société, dans la famille au sens large, ont joué un grand rôle dans la résilience des ménages fragilisés par des chocs de toute sorte. Aujourd’hui, les institutions chrétiennes et musulmanes à vocation sociale jouent un rôle formidable qui est méconnu de beaucoup, l’ambiance de la croissance et le règne de la quantité jouant le rôle que l’on sait dans les sociétés actuelles.

Mais avec nos sociétés en train de subir de profondes mutations, pensez-vous que cette catégorie sociale puisse bénéficier d’un tel traitement ?

En fait, nous autres humains avons l’obligation d’assumer dignement le mystère, la grandeur, mais aussi la fragilité de la vie. Personne n’a le droit de mettre fin au développement de ce potentiel de vie dans le sein de la femme. Avant, pendant et après la grossesse, la femme parce qu’elle est femme est vulnérable physiquement et mentalement, mais peut se voir moins exposée à des traumatismes ou s’en relever, si toute la société, à commencer par sa famille, l’y aide. Ce futur enfant qu’elle porte, il faut l’aider à le « mettre au monde » et non à le démettre de sa chance de vie. Dieu Seul Sait ce que ce futur enfant peut devenir et accomplir pour le bien de lui-même, de sa famille, de ses cercles d’appartenance les plus proches et pour toute l’humanité.

Vous vous érigez en bouclier contre l’avortement médical, même s’il est question de préserver l’honneur de la femme ?

Légaliser l’avortement thérapeutique pour raison d’inceste ou de viol, c’est à notre sens inhiber le développement d’un potentiel de vie humaine qui est unique et digne en soi sur la base de l’émotion de quelqu’un qui, influencé négativement par son traumatisme, le (potentiel de vie) réduit à sa conception accidentelle. A notre sens, c’est une forme de lâcheté que de vouloir se débarrasser de ce potentiel de vie à travers des arguments qui promeuvent consciemment ou non le renoncement, la manipulation à tout va du corps de la femme voire l’infantilisation de celle-ci. Et ce n’est pas par oubli qu’on parle peu des conséquences de l’avortement pour la femme. En effet, combien de fois n’entend-on pas dire : « elle ne pourra pas supporter cet enfant, elle est traumatisée à vie, etc. ». Qui a le droit de parler ainsi de la femme et au nom de toutes les femmes en situation difficile ? Et pourquoi ne pas faire le choix de dire : « elle peut s’en sortir », mais elle a besoin de notre soutien. De même que pour l’enfant, pourquoi ne pas se poser la question de ce qu’on doit faire de plus pour lui, vu les conditions non attendues de sa naissance, afin qu’il prenne toute sa place dans notre société, car il est notre enfant à toutes et à tous.

’Les gens honnêtes savent que nos familles ont beaucoup de choses à se reprocher dans ces drames sexuels’’

Si on fait l’option de la vie, alors l’Afrique ne manque pas de ressources traditionnelles, chrétiennes et musulmanes en plus des avancées des sciences modernes de la vie et de l’homme pour réparer ces accidents dont les premières victimes sont la femme et le futur enfant. L’auteur du viol et de l’inceste est bien évidemment et malheureusement le mâle ; nous ne disons pas l’homme, puisqu’en agissant de sorte à mettre la femme dans ces situations critiques, cet homme a perdu auparavant une partie de sa dignité d’humain. Cet homme-là, qui est un monstre pour tout le monde sauf sa maman, souffre de quelque chose à laquelle la famille et la société n’ont pas accordé suffisamment d’intérêt, et en un moment fatidique, il passe à l’acte indigne et tout le monde dit alors : « comment a-t-il pu faire ça ? Les gens honnêtes savent que nos familles ont beaucoup de choses à se reprocher dans ces drames sexuels.

Qu’est-ce qui peut justifier à votre avis de tels comportements ?

 En cause, entre autres faiblesses, l’absence ou la « démission » des parents par rapport à un minimum de suivi de la maisonnée et notamment des enfants, le déficit de communication, les mauvaises fréquentations de l’enfant, l’accès non encadré à la télévision, l’internet et autres réseaux sociaux, le manque de vigilance et de pédagogie, notamment lors de la phase de l’adolescence, l’excès de pudeur qui empêche des discussions correctes sur la sexualité, l’exhibitionnisme avec mode d’emploi féminin, les difficultés économiques qui font que les jeunes n’ont pas d’autres choix que de retarder le moment du mariage, des signes de risques qu’on néglige, des comportements à risque qu’on laisse se développer. Bien entendu que tous ces maux doivent et peuvent trouver des réponses idoines, si tout le monde s’y met, sans pour autant oublier que le risque zéro n’existe dans aucune société, car il y a toujours quelque chose d’imprévisible chez l’humain en bien comme en mal.    

Quelles alternatives proposez-vous pour prendre en charge les victimes de viol et d’inceste ?  

 C’est dire que la problématique de l’inceste et du viol comme d’autres crimes assimilables ne peut être résolue seulement à travers une opération sur le corps de la femme, mais par l’éducation de tous, la justice, la solidarité, la loi, et un développement qui promeut toutes les potentialités de l’humain pour le rendre fort, mais aussi qui valorise les ressources de résilience pour tenir compte de sa fragilité. En effet, tout le monde sait que dans ces crises profondes et innommables, c’est tout l’entourage et même des « lointains » qui souffrent. Il s’agit non pas de se complaire dans l’émotion qui paralyse, mais transformer cette souffrance collective en travail commun pour un avenir autre que la renonciation. Et en ces temps où on peut se réjouir de voir circuler la notion de « générations futures » auxquelles on peut attribuer une valeur morale, il ne fait pas sens de faire des lois mortifères qui annoncent l’ère du « je ne l’ai pas désiré, je ne veux pas qu’il vive ».

 

Des femmes finissent par perdre goût à la vie et ont du mal à couvrir d’affection ces enfants conçus sous contrainte ; Doivent-elles être condamnées à vivre une vie d’enfer ?

Je pense que si la maman est bien suivie et le potentiel de vie encadré jusqu’à terme, le travail doit consister à l’aider à se dire que cet enfant ne doit pas lui rappeler une faute de sa part mais une situation dans laquelle c’est elle la victime mais à laquelle elle ne doit pas réduire sa vie ni celle de l’enfant. Cette femme peut arriver à aimer cet enfant et celui-ci le lui rendre. Les médecins, matrones modernes comme traditionnelles, connaissent des situations où dans un couple « normal », la maman éprouve du rejet pour son enfant légitime. En termes de réponses à ces cas « anormaux », toute une démarche de suivi laborieux est mise en place.  Si on choisit la vie et l’espérance, on peut aider la future maman à accepter et à s’adapter, mais si on choisit les émotions négatives, on écrase la future maman de propos et attitudes de désespoir qui la fragilisent encore plus. Autant l’acharnement à avoir un enfant « désiré » dans des situations de stérilité est dommageable, autant l’acharnement à supprimer un potentiel de vie humaine pour raison de traumatisme l’est.

 Prenons deux exemples : d’une part, une femme riche qui donne de l’argent à une femme pauvre pour que celle-ci accouche et lui remette « son » enfant, 9 mois plus tard. A cette fin, la riche commanditaire de l’enfant donne tous les moyens requis pour que (sa) grossesse se passe dans les meilleures conditions possibles. Tout est fait par le personnel de santé pris au piège de la médecine utilitariste et cupide pour préparer et atténuer le traumatisme de la mère-porteuse qui doit donner son enfant biologique à sa mère sociale. La première considère que c’est son enfant sans trop penser au traumatisme de cette femme qui a porté ce dernier et établi avec lui une relation affective pendant tout le temps de la grossesse. Une telle situation est légalisée un peu partout dans le monde !!!

 D’autre part, une femme qui entretient des relations sexuelles avec plusieurs hommes, de jour comme de nuit, on lui donne le statut légal de « travailleuse du sexe », comme si elle ne vit pas dans un traumatisme quotidien. On l’aide à se dire qu’elle n’a pas à se faire de complexe, c’est un travail comme les autres !!! Comme si une femme « normale » peut consentir à donner son corps à n’importe qui tous les jours !!! Il y a traumatisme et traumatisme. Tout le monde se rappelle les débuts de la contraception portée par des mouvements de femmes au Sénégal. C’était : cela concerne les couples. On sait où cela a fini…

A votre avis, quel rôle doivent jouer les autorités religieuses, en vue d’asseoir le respect de la dignité humaine ?

Nous en appelons à la responsabilité des autorités religieuses chrétiennes et musulmanes pour dire clairement leur position sur cette question et à mobiliser les fidèles pour s’opposer à cette loi annoncée, par des voies légales et par la sensibilisation des masses à travers les créneaux dont ils disposent. Si besoin est, il faudra envisager de grandes manifestations pour dire non à la gestion technique de la mort d’innocents et oui à un pacte islamo-chrétien et citoyen pour la vie.

A défaut, la loi pour la légalisation de l’avortement thérapeutique sera la porte d’entrée pour d’autres qui sonneront le glas de ce qui reste du modèle familial tel que enseigné par les valeurs chrétiennes et musulmanes. Si cette loi passe, cela voudra dire que le modèle de famille prôné par la religion chrétienne et musulmane est menacé dans ses fondations qui en font ce qu’il est, y compris les imperfections de toute association humaine. Les coalitions nationales et internationales qui promeuvent l’idéologie de l’institutionnalisation de l’avortement thérapeutique pour raison d’inceste ou de viol, dans une première étape, et celle de l’interruption volontaire de grossesse (IGV) dans une étape à venir, doivent trouver devant eux le camp de ceux et celles qui sont pour la vie, malgré ses fragilités, et qui disent non aux fausses réponses à de vraies questions.   

MARIEME MBENGUE

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