Un changement de cap dans l’enseignement supérieur
Sans restauration, sans hébergement, sans transport, les étudiants saluent les enseignements tout en réclamant une amélioration des conditions sociales.
Chez les potaches, c’est surtout le satisfecit. Etudiante en gestion des activités de contact humain, Fatou Dramé doit sortir cette année. Pour elle, l’Isep est une excellente innovation qui permet de mettre sur le marché des ressources humaines de qualité, après seulement deux ans de formation accélérée. Elle témoigne : ‘’Nous avons choisi de venir ici au lieu d’aller à l’université pour faire trois ans ou plus, sans être assuré d’avoir des compétences. Ici, en deux ans, on a des compétences avérées et aptes à intégrer le monde de l’entreprise.’’
En gestion des activités de contact humain, plusieurs opportunités sont offertes aux étudiants. Après la formation, explique la Mbouroise, l’étudiant a des compétences polyvalentes qui lui permettent d’exercer différents métiers. Notamment l’assistance en psychologie, la communication, tout ce qui est service social.
Assise à côté de Mlle Dramé, Aida Ndione ne tarit pas d’éloges pour l’Isep. Pour elle, sur le plan pédagogique, l’Isep est un exemple à multiplier. ‘’Le modèle repose essentiellement sur la pratique, alors qu’ailleurs, il y a trop de théorie. Ici, nous faisons beaucoup de terrain. Par exemple, nous, en deuxième année, on a été à Bambey, Fandène, Bangay Samb, dans le cadre des apprentissages. Il y a aussi des élèves qui ont été à Saint-Louis, à Diourbel… C’est pour acquérir des connaissances, parfois par des découvertes parfois pour des stages’’, a-t-elle témoigné.
Venu de son Fouta natal, Amadou Kane est également en 2e année de gestion activités de contact humain. Pour lui, l’Isep offre beaucoup d’opportunités à ses pensionnaires. Raison pour laquelle il a opté pour cet institut. ‘’Franchement, souligne-t-il, sur le plan pédagogique, on ne se plaint pas. Les seules difficultés, c’est sur le plan social. Comme vous le voyez, on est un peu loin de la ville et il n’y a pas d’hébergement ici. Moi, je paie 25 000 F par mois et je dois aussi supporter la restauration, le transport... C’est vraiment très difficile, mais on s’accroche’’.
Revenant sur les conditions sociales, Fatou Dramé souligne qu’ils ont été informés depuis le départ des conditions. Mais il n’empêche, ils auraient souhaité que l’Etat fasse quelques efforts pour les aider dans ce sens. ‘’La plupart des étudiants n’habitent pas à Thiès. Donc, on est obligé de louer pour l’hébergement et ce n’est pas évident pour tout le monde’’, plaide la jeune fille de teint noir.
‘’Ce serait merveilleux, si les autorités nous accompagnaient’’
Embouchant la même trompette, Michel Guèye Ndiaye de Fatick déclare : ‘’Les conditions sociales sont très dures. On doit payer notre nourriture, notre hébergement, notre transport… Tout. C’est très difficile. Moi, j’ai la chance d’être hébergé par des parents qui habitent à Malamine Senghor. Mais tout le monde n’a pas cette chance. Ce serait merveilleux, si les autorités nous accompagnaient.’’
Par ailleurs, les étudiants se sont aussi plaints du manque de salles de classe. Un des étudiants explique : ‘’Si on peut ajouter nos salles de cours, on serait preneur. On partage les mêmes salles avec la première année. Avant, on occupait seul la classe. Mais désormais, c’est en alternance avec les étudiants de première année. Ce qui peut impacter la durée de la formation. Mais l’urgence, c’est des moyens de déplacement. Avec la distance, on est souvent en retard et cela peut nous porter préjudice.’’
Professeur d’éducation artistique, Médoune Diop plaide également pour une multiplication des Isep. ‘’Déjà, il y en a cinq sur les 14 que l’Etat veut construire. Je pense que c’est une excellente chose. Avec les universités traditionnelles, on forme beaucoup d’étudiants, mais ils ne sont pas directement employables. C’est en cela que les Isep sont intéressants. Je pense qu’il faut les multiplier’’, soutient l’enseignant.
Avant d’ajouter : ‘’La grande spécificité des Isep, c’est de préparer les étudiants par rapport à l’employabilité. Dans ces instituts, c’est 70 % de pratique pour 30 % seulement de théorie. C’est pour permettre aux étudiants d’être opérationnels après les deux ans de formation.’’
Selon lui, à l’Isep, dès la première année, les pensionnaires sont imprégnés de la pratique avec des stages et des sorties pédagogiques. ‘’Par exemple, dit-il, pour l’art qui constitue ma discipline, les élèves savent manier parfaitement le pinceau, la peinture, le crayon, en un temps record. C’est parce qu’il y a des personnels compétents et le matériel aussi est disponible. Si vous visitez le stand, vous pourriez voir leurs réalisations. De la préparation jusqu’au produit final. Les élèves font des choses merveilleuses’’.
Outre l’art et les relations sociales, l’ISEP forme également dans d’autres disciplines, dont l’agro-industrie, le tourisme et la logistique.
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INAUGURATION ISEP
Un changement de cap dans l’enseignement supérieur
Sans restauration, sans hébergement, sans transport, les étudiants saluent les enseignements tout en réclamant une amélioration des conditions sociales.
Chez les potaches, c’est surtout le satisfecit. Etudiante en gestion des activités de contact humain, Fatou Dramé doit sortir cette année. Pour elle, l’Isep est une excellente innovation qui permet de mettre sur le marché des ressources humaines de qualité, après seulement deux ans de formation accélérée. Elle témoigne : ‘’Nous avons choisi de venir ici au lieu d’aller à l’université pour faire trois ans ou plus, sans être assuré d’avoir des compétences. Ici, en deux ans, on a des compétences avérées et aptes à intégrer le monde de l’entreprise.’’
En gestion des activités de contact humain, plusieurs opportunités sont offertes aux étudiants. Après la formation, explique la Mbouroise, l’étudiant a des compétences polyvalentes qui lui permettent d’exercer différents métiers. Notamment l’assistance en psychologie, la communication, tout ce qui est service social.
Assise à côté de Mlle Dramé, Aida Ndione ne tarit pas d’éloges pour l’Isep. Pour elle, sur le plan pédagogique, l’Isep est un exemple à multiplier. ‘’Le modèle repose essentiellement sur la pratique, alors qu’ailleurs, il y a trop de théorie. Ici, nous faisons beaucoup de terrain. Par exemple, nous, en deuxième année, on a été à Bambey, Fandène, Bangay Samb, dans le cadre des apprentissages. Il y a aussi des élèves qui ont été à Saint-Louis, à Diourbel… C’est pour acquérir des connaissances, parfois par des découvertes parfois pour des stages’’, a-t-elle témoigné.
Venu de son Fouta natal, Amadou Kane est également en 2e année de gestion activités de contact humain. Pour lui, l’Isep offre beaucoup d’opportunités à ses pensionnaires. Raison pour laquelle il a opté pour cet institut. ‘’Franchement, souligne-t-il, sur le plan pédagogique, on ne se plaint pas. Les seules difficultés, c’est sur le plan social. Comme vous le voyez, on est un peu loin de la ville et il n’y a pas d’hébergement ici. Moi, je paie 25 000 F par mois et je dois aussi supporter la restauration, le transport... C’est vraiment très difficile, mais on s’accroche’’.
Revenant sur les conditions sociales, Fatou Dramé souligne qu’ils ont été informés depuis le départ des conditions. Mais il n’empêche, ils auraient souhaité que l’Etat fasse quelques efforts pour les aider dans ce sens. ‘’La plupart des étudiants n’habitent pas à Thiès. Donc, on est obligé de louer pour l’hébergement et ce n’est pas évident pour tout le monde’’, plaide la jeune fille de teint noir.
‘’Ce serait merveilleux, si les autorités nous accompagnaient’’
Embouchant la même trompette, Michel Guèye Ndiaye de Fatick déclare : ‘’Les conditions sociales sont très dures. On doit payer notre nourriture, notre hébergement, notre transport… Tout. C’est très difficile. Moi, j’ai la chance d’être hébergé par des parents qui habitent à Malamine Senghor. Mais tout le monde n’a pas cette chance. Ce serait merveilleux, si les autorités nous accompagnaient.’’
Par ailleurs, les étudiants se sont aussi plaints du manque de salles de classe. Un des étudiants explique : ‘’Si on peut ajouter nos salles de cours, on serait preneur. On partage les mêmes salles avec la première année. Avant, on occupait seul la classe. Mais désormais, c’est en alternance avec les étudiants de première année. Ce qui peut impacter la durée de la formation. Mais l’urgence, c’est des moyens de déplacement. Avec la distance, on est souvent en retard et cela peut nous porter préjudice.’’
Professeur d’éducation artistique, Médoune Diop plaide également pour une multiplication des Isep. ‘’Déjà, il y en a cinq sur les 14 que l’Etat veut construire. Je pense que c’est une excellente chose. Avec les universités traditionnelles, on forme beaucoup d’étudiants, mais ils ne sont pas directement employables. C’est en cela que les Isep sont intéressants. Je pense qu’il faut les multiplier’’, soutient l’enseignant.
Avant d’ajouter : ‘’La grande spécificité des Isep, c’est de préparer les étudiants par rapport à l’employabilité. Dans ces instituts, c’est 70 % de pratique pour 30 % seulement de théorie. C’est pour permettre aux étudiants d’être opérationnels après les deux ans de formation.’’
Selon lui, à l’Isep, dès la première année, les pensionnaires sont imprégnés de la pratique avec des stages et des sorties pédagogiques. ‘’Par exemple, dit-il, pour l’art qui constitue ma discipline, les élèves savent manier parfaitement le pinceau, la peinture, le crayon, en un temps record. C’est parce qu’il y a des personnels compétents et le matériel aussi est disponible. Si vous visitez le stand, vous pourriez voir leurs réalisations. De la préparation jusqu’au produit final. Les élèves font des choses merveilleuses’’.
Outre l’art et les relations sociales, l’ISEP forme également dans d’autres disciplines, dont l’agro-industrie, le tourisme et la logistique.
MOR AMAR