Publié le 12 Jun 2024 - 16:25
JUSTICE – ‘’PRINCIPES DE BANGALORE’’

 Des magistrats à l’école de la déontologie juridique

 

La mise en œuvre des règles déontologiques contribue à l’accès à la justice et garantit le respect des Droits de l’homme. Elles sont définies sur la base des ‘’principes de Bangalore’’. Au Sénégal, elles sont promues à travers le manuel de procédures élaboré à l’intention des magistrats. À Saly Portudal, des magistrats ont subi un renforcement de capacités sur ’’Les principes de Bangalore sur la déontologie juridique’’.

 

Dans le but de “rehausser le niveau de la justice” en termes d’indépendance et d’impartialité, le Réseau africain de formation judiciaire (RAFJ) et le Centre de formation judiciaire (CFJ), en partenariat avec le GIZ, ont rassemblé un groupe de magistrats à Saly Portudal, dans le cadre d’un atelier de renforcement de capacités sur la déontologie juridique.

Dans ce sens, explique le directeur général du CFJ, ‘’ce séminaire a été organisé dans le cadre du Réseau africain de formation judiciaire qui regroupe 19 pays. Le Sénégal assure la présidence de ce réseau. Ces formations sont organisées dans plusieurs pays sur les ‘’principes de Bangalore’’ dans plusieurs pays. C’est important la déontologie, car c’est elle qui gouverne la fonction des magistrats’’.

En effet, Mademba Guèye estime qu’‘’en dehors des techniques et travaux juridictionnels, le magistrat est fondamentalement lié aux règles d’éthique et de déontologie. C’est pourquoi nous avons réuni des magistrats de différents ressorts de la Cour d’appel de Dakar, de la Cour d’appel de Thiès et de la Cour d’appel de Kaolack, pour faire cette première formation sur les ‘principes de Bangalore’. Nous avons déjà dans notre manuel de déontologie au Sénégal ces principes-là’’.

Sur cette lancée, il précise que cette démarche entre dans le cadre du projet de renforcer l’image des services judiciaires. De ce fait, indique M. Guèye, ‘’le défi, c’est d’améliorer l’image de la justice sénégalaise. Il faut le dire, nous avons au Sénégal un système judiciaire dont il faut être fier. Aujourd’hui, le Sénégal fait figure d’exemple en matière de démocratie dans le monde. Et si on a pu avoir cette alternance démocratique apaisée, c’est en grande partie grâce à la justice de notre pays. Même s’il y a des choses à corriger, je pense que nous avons un système judiciaire dont le Sénégal peut être fier’’. Il estime que tous les principes d’impartialité, d’indépendance, d’équité, de diligence, etc., ‘’sont des principes que nous retrouvons dans notre manuel au Sénégal’’.

Dans la foulée, précise le directeur du CFJ, souvent, il y a la perception et la réalité. ‘’On peut avoir une perception qui peut laisser penser que la justice n’est pas indépendante, mais je ne pense pas que ça soit le cas. Nous avons une bonne justice et tous les jours, les juridictions sénégalaises sont de plus en plus saisies par nos concitoyens. Et c’est parce qu’ils croient à la justice, sinon nos concitoyens ne viendraient pas devant nos juridictions. Mais comme tout système, c’est un système à parfaire parce que nécessairement, il y a des insuffisances et quelques dysfonctionnements, et il faudra les convictions’’.

De ce fait, soutient-il, ‘’à la fin de cette formation, nous visons que nos collègues soient mieux outillés par rapport à ces principes, surtout dans leur pratique quotidienne. Mais le plus important, c’est que nos collègues puissent partager leurs expériences professionnelles sur comment ils vivent au concret ces principes dans leurs différentes fonctions de juge, de procureur, etc.’’.

Pour lui,  ‘’ça permettra un échange au cours duquel nous sortirons avec des leçons apprises et des recommandations qui pourront être partagées avec l’autorité pour voir comment améliorer cet aspect éthique dans le fonctionnement de nos systèmes judiciaires’’.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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