ÉVITER LA CRISE CHRONIQUE D’ENDETTEMENT

La Cour des Comptes avait arrêté à hauteur de 99, 97 % du PIB , le ratio d’endettement du Sénégal, courant Septembre 2024.
Il y a moins d’une semaine une Banque internationale a surenchéri en portant le taux d’endettement du pays à 120% du PIB.
Au regard des implications de cette situation, il y a lieu de craindre pour notre pays, le syndrome de la dette argentine c’est-à-dire une spirale d’endettement.
Pour combler notre déficit budgétaire élevé car, supérieur à la norme communautaire fixée à 3% du Pib d’une part et d’autre part pour éviter le défaut de paiement de sa dette, le Sénégal sera obligé d’emprunter de manière chronique et , à un taux loin d’être concessionnel .
En effet, nous ferons face à un autre déficit jumeau qui est la perte de confiance des marchés financiers, en raison de la dégradation de la note souveraine de notre pays.
Ce qui signifie que le loyer de l’argent sera de plus en plus cher pour le Sénégal.
Comble de malchance, nous ne pourrons pas pour l’instant compter sur l’appui du bailleur de fonds multilatéral qu’est le FMI.
Comment sortir au plus vite de ce mauvais pas ?
Il faut indiscutablement un plan de relance pour stimuler notre économie.
Ce plan, à notre sens, doit comporter plusieurs volets :
- un volet politique
- un volet juridique et judiciaire
- un volet financier
- un volet économique
- un volet diplomatique.
De notre point de vue, une approche exclusivement économique et financière, ne sera pas suffisante pour nous sortir du tunnel.
Le pays scrutera avec une attention soutenue les propositions de sortie de crise du gouvernement.
PAR Me AMADOU ALY KANE