Publié le 18 Dec 2015 - 18:25
LETTRE POLITQUE SECTORIELLE MICROFINANCE

Les nouvelles ambitions de Moustapha Diop

 

Avec la deuxième lettre de politique sectorielle (Lps) 2016-2020, le ministère de la Microfinance et de l’Economie solidaire se fixe comme objectif  de consolider les acquis de la première et de développer une marge de progression qui atteint à peine 15%.

 

La microfinance se porte bien au Sénégal, mais a besoin d’appui. Le taux d’accès des populations aux services financiers est passé de 6% à 14,53% lors de la première Lps 2005-2013. Des avancées ont aussi été notées en termes d’indicateurs de portée avec plus de 100% alors que les adhérents sont passés de 600 mille à plus de 2 millions de personnes. L’encours d’épargne qui était de 63 milliards en 2006, est de 217 milliards en 2015 alors que l’encours de crédit passe de 82 milliards à 257 milliards pour la même période, fait savoir le directeur de la microfinance, Djily Mbaye Lo, à l'occasion de l'atelier de validation de la Lps 2016-2020, hier. Avec une stratégie nationale de développement du secteur d’un budget global de 100 milliards 479 millions 500 mille F CFA, la microfinance se fixe comme objectif l’inclusion financière de la majorité de la population.

Pour le ministre délégué chargé de la Microfinance de l’Economie solidaire, ‘‘la démarche inclusive et participative adoptée lors de sa formulation, centrée sur une approche par la demande, a permis une meilleure prise en compte des besoins des populations rurales, des femmes, des jeunes et des Pme en vue de favoriser un accès durable à des services financiers et non financiers innovants’’. Le secteur fait face à de nombreux problèmes néanmoins. Alors que la moyenne du taux de pénétration est de 30% dans les pays d’Afrique sahélienne, le Sénégal atteint à peine 15%. Ainsi l’inclusion financière de la majorité, le développement de mécanismes de la finance islamique, la diversification des champs d’intervention (agriculture, artisanat, tourisme, énergies renouvelables, pêche, économique numérique) sont les défis à relever pour la nouvelle Lps du secteur de la microfinance.

Le ministre du Budget, Birima Mangara, dont les services devraient contribuer à hauteur de 25 à 30% du budget, a plaidé pour un renforcement de l’environnement réglementaire et un changement de vision. ‘’Les politiques transformationnelles  requièrent des décisions de rupture pour être en phase avec  le virage économique emprunté par le Pse’’, a-t-il déclaré.

Difficultés

Selon Djily Mbaye Lo, la microfinance contribue à hauteur de plus de 3% au financement de l’économie nationale. Le taux global d’inclusion financière tourne autour de 22% et la microfinance y contribue à 15%. Le président de l’association professionnelle du Système financier décentralisé (Sfd), Lamine Guèye,  estime que le maillage est plus important avec 383 Sfd ayant 140 points de service. Mais il a déploré le contexte difficile que constituent la pression fiscale et la réglementation qui imposent des coûts supplémentaires. Pour lui, il est question de capitaliser les acquis de la première Lps. ‘‘Le succès dépendra de l’Etat et du Sfd lui-même qui doivent veiller à créer le cadre propice pour un développement sécurisé du secteur’’, a-t-il plaidé. La gouvernance des Sfd, la diversification et l’adaptabilité de l’offre, le système de contrôle interne, cadre réglementaire et fiscal adapté aux différents niveaux de configuration de la microfinance, pluralité et manque de synergie des actions sont autant de problèmes qui bloquent l’évolution d’une inclusion  financière globale.

OUSMANE LAYE DIOP

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