"Un écart" entre le montant annoncé et celui mentionné par le Trésor relevé par la Cour des comptes
Mamadou Hady Sarr, premier président de la Cour des comptes, a révélé ce vendredi l'existence d'"un écart" entre le montant annoncé en 2010-2011 par les autorités de l'époque et celui mentionné par le Trésor public, en ce qui concerne le coût de la licence de téléphonie acquise par l'opérateur Sudatel auprès de l’État du Sénégal. C'était à l'occasion de la remise du rapport 2010-2011 de la Cour des comptes au président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse.
Sans donner de chiffre corroborant son annonce, le premier président Mamadou Hady Sarr a affirmé que les contrôles de l'exécution des lois de finances ont fait ressortir ''un écart relatif au produit de vente de la licence Sudatel, entre le montant annoncé par la loi de finances rectificative et celui figurant dans les écritures du comptable ayant procédé au recouvrement". Le ministère de l’Économie et des Finances avait déclaré à l'époque que Sudatel avait payé 89 milliards de francs CFA à l’État pour obtenir une licence de téléphonie.
La Cour des comptes indexe la récurrence des fautes de gestion des Établissements publics
Toujours lors de la remise de son rapport au président de l'Assemblée nationale, Le premier président de la Cour des comptes a relevé "le caractère récurrent des manquements ou fautes de gestion financière dans les établissements publics sénégalais, qu'il exhorte à être attentifs aux observations faites par ses services dans le rapport public 2010-2011 de l'institution de contrôle. A l'en croire, "depuis que la Cour des comptes existe, ce sont les mêmes manquements qui reviennent. C'est la non-observation des règles édictées sur le plan législatif et réglementaire, parce que les gens ne tirent pas les enseignements des observations que nous faisons".
Pourtant, souligne le président Mamadou Hady Sarr, "l’objectif recherché, à travers ces contrôles, c’est d’asseoir une bonne gestion'', mais, ajoute-t-il, ''il y a toujours des manquements que nous qualifions de fautes de gestion. C'est généralement le non-respect des procédures budgétaires et comptables". Sans oublier le "non respect des dispositions du Code des marchés publics avec, particulièrement, un défaut d’appel à la concurrence, des marchés passés par entente directe, et le fractionnement des marchés".