En hausse de 186 milliards FCFA
Les députés ont voté vendredi dans leur grande majorité la loi de finances 2013 qui connaît une hausse de plus de 186 milliards de FCFA. Ce budget a donné la priorité aux investissements, d’après le ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Kane qui faisaient hier face aux parlementaires.
Le marathon budgétaire a démarré hier par l’examen du projet de loi de finances 2013. Les députés ont voté, dans leur écrasante majorité, le budget arrêté à 2531,116 milliards, soit une hausse de 186,33 milliards F Cfa par rapport à 2012 (2344,786 milliards). Selon le ministre de l’Économie et des Finances, l'exercice prochaine a mis “l’accent sur les investissements plus que sur les financements pour faire connaître au Sénégal une croissance maîtrisée et d’assurer un cadre macro-économique solide''.
Le budget 2013 “répond plus aux préoccupations des populations“, selon les députés de la majorité, qui notent une rupture par rapport à ce qui était fait par l'ex-régime. “Nous allons voter ce projet de budget pour permettre au gouvernement de travailler avec plus d’efficacité, d’efficience et de rigueur. Maintenant au travail !'', a lancé le député Me El Hadj Diouf.
Réplique du groupe parlementaire opposant Libéraux et Démocrates : il y a aucun signe de rupture dans ce budget. ''En douze ans, nous avons quadruplé la masse salariale. Nous avons laissé un excellent pays et avec ce que vous venez de présenter, il n’y a aucune rupture“, a déclaré le président du groupe libéral, Modou Diagne Fada.
Endettement galopant
Selon le rapport présenté par la commission de l’économie général, des finances, du plan et de la coopération économique, de l'Assemblée nationale, un déficit budgétaire de 4,9 % du PIB est projeté en 2013 contre 5,9% en 2012. D’après le rapport des commissaires, le “Sénégal s’est endetté ces dernières années à un rythme plus important que la croissance“. Le montant de la dette pour la gestion 2013 est arrêté à 440,880 milliards, soit une hausse de 92,970 milliards par rapport à 2012. De fait, les commissaires ont incité le ministre de l’Économie et des Finances à ''mettre en évidence'' la nécessaire amélioration de l’efficacité du capital.
Le rapport fait aussi état d’une bonne perspective pour l’année 2013, avec une prévision de 4,3% du taux de croissance du PIB. Cette croissance sera, d’après les prévisions du ministère de l’Économie et des Finances, portée par une forte embellie notée dans le secteur primaire à le ''faveur du dynamisme des sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage''. Afin de maintenir le cap dans ce secteur, le gouvernement entend poursuivre, en 2013, ''sa politique de dynamisation de l’agriculture, à travers l’augmentation et la diversification de la production céréalière''.
912 milliards pour les investissements
Pour l’année 2013, une enveloppe de 912 milliards de FCFA sera consacrée aux secteurs primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire. D’après toujours le rapport, le gouvernement compte injecter 200 milliards dans le secteur primaire, 119 milliards dans le secondaire, 235 milliards dans le tertiaire et 332 milliards dans le quaternaire.
Pourtant, alors que la Direction générale des impôts et domaines (DGID) entame une réforme du Code générale des impôts qui va entrer en vigueur dès 2013, cette réforme fiscale va entraîner des pertes de recettes de l'ordre de 28 milliards de FCFA, d’après le rapport. Pour compenser ce manque à gagner, le gouvernement entend s’appuyer sur les ''gains enregistrés sur d’autres lignes comme l’impôt sur sociétés (IS)'', réévalué de 25 à 30%. ''L’impact global de la réforme fiscale est de plus de 14 milliards de FCFA, en plus des effets positifs attendus sur le pouvoir d’achat du consommateur“, souligne le rapport.
D’autres questions liées à la ''contribution spéciale sur les mines et carrières'', la ''suppression prochaine de la vignette'', la ''couverture maladie universelle'' qui bénéficiera d’une dotation de 10 milliards, seront prises en compte dans l’exercice 2013.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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