Le rapport de l'organisation ''ONE'' indique que le rêve pourrait virer au cauchemar
À quelques jours de la journée mondiale du VIH/SIDA, les acteurs du secteurs multiplient les rencontres. Ce mercredi 28 novembre 2012, les experts sont réunis autour d'une table, dans les locaux de Oxfam Sénégal pour évaluer ce qui a été fait dans le monde et au Sénégal, afin d'anticiper sur les prochaines années.
Trois pays, l'Afrique du Sud, le Kenya et le Sénégal étaient en vidéo conférence pour traiter de la question avec les journalistes. Réprésentant le ministre de la Santé et de l'Action sociale, le Docteur Ndoye du Conseil National de lutte contre le Sida au Sénégal n'a pas manqué de revenir sur le manque de fonds ces dernières années dans le cadre de la lutte contre le VIH/ SIDA.
Le rapport intitulé « Le début de la fin ? Suivi des engagements mondiaux dans la lutte contre le SIDA ». Cette publication souligne que les scientifiques disposent de nos jours des outils nécessaires pour inverser le cours de l'épidémie. Par ailleurs, le rapport renseigne que, ils risquent d'échouer si de financements adéquats ne suivent pas. Avant de souligner qu'il va falloir une meilleure coordination et une volonté politique renouvelée pour soutenir des programmes efficaces à travers le monde.
Après trois décennies de lutte contre la pandémie, les pays membres des Nations Unies se sont fixés en 2011 des objectifs importants à atteindre d'ici 2015 pour voir « le début de la fin du SIDA ». En particulier, mettre fin à la transmission du virus de la mère à l'enfant, permettre l'accès au traitement à 15 millions de personnes et réduire de manière drastique le nombre de nouvelles infections. Ban ki Moon avait lancé un appel aux gouvernements dans le but de lutter contre le Sida : "J’exhorte la communauté internationale à tenir les engagements qu’elle a pris".
Cependant le rapport souligne que les progrès accomplis jusqu'à ce jour restent insuffisants et précise que 2013 sera l'année cruciale pour le prouver notamment lors de la prochaine réunion de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le tuberculose et le paludisme.
Selon les chiffres, 33 millions de personnes sont atteintes du virus sur la planète. Plus de deux millions nouveaux cas sont signalés chaque année. Au Sénégal, le Dr Noye précise que le taux de prévalence est de 0,7 % et préconise l’élimination virtuelle de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici à 2015 .
Un acteur du secteur estime qu'ensemble, nous devons favoriser une riposte plus durable à l’épidémie de VIH afin de préserver notre avenir commun" . A la fin de 2011, plus de 8 millions de personnes recevaient le traitement antirétroviral essentiel à leur survie . D' ici à 2015 les acteurs du secteur estiment que 15 millions de personnes auront accès au au traitement.
Idelette BISSUU