La contribution du monde académique
Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (Wascal) a organisé à Dakar un webinaire pour décrire les voies et les priorités de la recherche, de l'innovation et du développement des capacités dans le domaine des services climatiques pour la réduction des risques.
Dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, Wascal, en collaboration avec l'Institut de recherche pour le développement (IRD) organise une série de webinaires dans les universités ouest-africaines pour échanger sur les enjeux et perspectives de cette problématique majeure.
Dakar a accueilli la troisième rencontre réunissant différents acteurs et experts pour décrire les voies et les priorités de la recherche, de l'innovation et du développement des capacités dans le domaine des services climatiques pour la réduction des risques. Le thème choisi pour ce webinaire est "Impacts climatiques et résilience dans les scénarios actuels et futurs".
Prenant part à la rencontre, le conseiller de la coopération et des affaires culturelles à l'ambassade de France au Sénégal, Laurent Viguié, a rappelé que l'Afrique de l'Ouest souffre beaucoup des effets du changement climatique. Et c'est pourquoi, a-t-il souligné, "il est nécessaire, indispensable et urgent d'identifier les données qui permettent de construire des innovations et le besoin en renforcement de capacités qui sont nécessaires pour permettre de répondre à ces défis".
Dans le même sens, il a souligné que l'ambassade de France est engagée en coopération aux côtés du "Sénégal pour une transition énergétique juste qui lui permet de développer des énergies et de limiter les effets du système énergétique sur les changements climatiques".
Vu l'urgence de ces changements climatiques dans la région africaine, l'ambassadeur d'Allemagne au Sénégal, Sonke Siemon, a rappelé que depuis 2012, son pays contribue au projet Wascal, à hauteur de 100 milliards de francs CFA. "Nous continuerons à nous engager dans la lutte commune contre les changements climatiques avec nos partenaires ouest-africains. Mais aussi avec nos partenaires internationaux comme l'Union européenne ou la France", a-t-il dit.
En effet, a expliqué M. Siemon, "cet engagement s'appuie sur plusieurs bases avec le soutien des chercheurs qui vont faire des planifications et livrer des bases scientifiques fiables, qui sont importantes pour les prises de décisions politiques".
Pour sa part, la vice-rectrice de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Aminata Niang Diène, a rappelé que l'Ucad mène depuis plusieurs années des programmes pédagogiques, scientifiques sur cette question du changement climatique dans l'ensemble de ses établissements. Parmi ceux-ci, a-t-elle fait savoir, "nous avons un centre qu'on appelle Wascal, qui est un centre ouest-africain qui réunit plusieurs universités africaines pour travailler sur ces questions fondamentales de changement climatique qui intéressent le monde entier".
En effet, la question du changement climatique est une question internationale. C'est pourquoi, a indiqué Mme Diène, "le monde académique doit participer à la recherche de solutions sur cette problématique. Et c'est la raison pour laquelle, poursuit-elle, l'Ucad, qui est connue comme un creuset sur le plan de la recherche scientifique, donne sa contribution et a déjà mis en place un centre qui est dédié au changement climatique. Il contribue en même temps à rechercher des solutions pertinentes et à produire des données pertinentes pour l'aide à la décision".
Dans la même veine, dit-elle, "nous renforçons les capacités des professionnels qui sont en charge de ces questions au niveau des départements ministériels du Sénégal et en Afrique".
FATIMA ZAHRA DIALLO