LUTTE CONTRE LES DERIVES AUDIOVISUELLES
Jamra et la Direction de la cinématographie signent un partenariat
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L’ONG Jamra est décidée à rayer du paysage audiovisuel toutes les productions jugées non-conformes aux valeurs de la société sénégalaise. L’organisation dirigée par Mame Mactar Gueye et ses partenaires du Comité de défense des valeurs morales (CDVM) et de l'ONG Daral Qurane, représentés par M. Adama Mboup, se sont, dans ce sens alliés avec la Direction de la cinématographie dirigée par Germain Coly pour lutter contre les dérives audiovisuelles.
Ainsi, Mame Mactar Guèye et ses partenaires ont profité d’une rencontre avec M. Coly, à leur demande, pour exposer leurs préoccupations relatives à ces dérives récurrentes, à l'actif de certains producteurs de séries télévisées, dont certaines séquences, regrettent-ils, heurtent régulièrement la sensibilité de l'opinion publique.
Dans une note, l’ONG islamique et ses alliés se félicitent de la mission avant-gardiste de la Direction nationale de la cinématographie dans la sauvegarde, en amont, des valeurs socio-culturelles et dans le maintien de la performance de l'industrie cinématographique sénégalaise. Les parties prenantes ont déploré qu'une nouvelle génération de producteurs s’active depuis un certain temps ‘’à créer des séries qui ne cessent de défrayer la chronique en suscitant de vives indignations dans l'opinion, relativement à leur excessive tendance au libertinage attentatoire à nos bonnes mœurs’’.
Jamra et Cie ont ainsi réitéré leur confiance à la Direction nationale de la cinématographie, dont l'importance de la mission dans la protection de nos valeurs n'est plus à démontrer, à leurs yeux.
Ces organisations précitées comptent, par conséquent, sur la perspicacité des services de cette structure de veille, pour passer au crible les produits audiovisuels dont la plupart, qui ont eu à faire l'objet de leurs plaintes auprès du CNRA, ‘’font ouvertement la promotion de contre-valeurs, comme la défiance de l'autorité parentale, l'apologie de la fornication, la promotion de l'adultère, la banalisation de l'homosexualité, le tout sur fond de pornographie verbale’’.
Les organisations islamiques ont toutefois demandé à la Direction de la cinématographie de rappeler à l'ordre les producteurs de séries qui violent les lois et règlements qui régissent ce secteur.
Au terme de la rencontre, indique le communiqué, le directeur de la Cinématographie a tenu à préciser que conformément au ‘’’décret 2004-735 du 21 juin 2004 et à la loi 2002-18 du 15 avril 2002, il est fait obligation aux producteurs de soumettre à la Direction de la cinématographie une demande d'autorisation préalablement aux tournages de films ou de séries télévisées.
Étant entendu que la Direction de la cinématographie peut s'opposer à un tournage de film ou de série si, dans le contenu du scénario, des séquences sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public, à la sécurité nationale (prises de vue de zones classées "secret défense"), ou aux bonnes mœurs. Le cas échéant, l'autorisation de tournage pourrait être légalement refusée par la Direction de la cinématographie, à moins que le scénario incriminé soit remanié’.
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