Huit pays planchent sur un contenu minimal commun
Dakar accueille depuis hier, et pour trois jours, un atelier régional sur l’harmonisation des curricula de formation en journalisme. Parmi les chantiers de cette rencontre, un projet de plate-forme mutuelle d’enseignement à distance, organisé par le CESTI et l’UNESCO.
Le Bureau régional de l'Unesco pour l’éducation en Afrique (Breda) accueille, du 5 au 7 février, un atelier régional sur le thème de l’''harmonisation des curricula de formation en journalisme''. Prennent part à cette rencontre ouest-africaine des responsables d’écoles de journalisme du Sénégal mais aussi du Burkina Faso, du Niger, du Cap-Vert, de la Gambie, du Mali, de la Guinée Bissau et de la Guinée Conakry. Organisé par le Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti), en partenariat avec l'Unesco, la rencontre servira à diagnostiquer les programmes de formation des écoles de journalisme implantées dans les pays suscités. On prendra ainsi référence sur les modèles de cursus proposés par l’Unesco, dont il est dit qu'ils répondent aux exigences actuelles, dans l’élaboration des contenus pédagogiques de formation des prochaines générations de journalistes africains.
''L’Unesco a entendu l’appel lancé, à un niveau régional, par les enseignants et les étudiants pour renforcer les capacités des écoles de journalisme. Il vous reviendra, au cours des prochains jours, d’identifier les degrés de convergence des programmes de formation mais aussi les différences pour bâtir une modèle minimal commun'', a déclaré, à l'ouverture hier, Ann-Thérèse Ndong-Jatta, la Directrice de l’Unesco-Breda. Au-delà du diagnostic général, il s’agira pour les acteurs de proposer des contenus destinés aux différents niveaux de formation, d’identifier l’ensemble des obstacles à l’harmonisation des programmes et de mutualiser les compétences et ressources humaines nécessaires à l’appui des écoles confrontées à un manque de lisibilité et de cohérence des contenus pédagogiques.
Plate-forme virtuelle d'enseignements
La rencontre devrait aboutir à une mise en place effective d’une plate-forme virtuelle d’enseignements à distance. ''Au sortir de cette rencontre, nous souhaiterions installer une plate-forme électronique, sorte de base de données des différents travaux de recherches, livres, manuels et syllabus mis en commun. L’objectif étant de permettre un accès à distance à vos étudiants et collègues professeurs'', a indiqué Mme Ndong-Jatta. Elle a également appelé de ses vœux la création d’un ''vivier de ressources humaines'' aux fins d’échanges de personnels enseignants et d’élaboration des manuels de format type.
Les différents représentants du milieu académique (notamment le vice-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Ucad, Diaw Diouf) et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Abdou Karim Ndoye) ont tous deux fait part de leur soutien logistique, pédagogique et financier à cette l'initiative. ''Il est temps de songer à enseigner, faire apprendre, évaluer et gérer nos curricula autrement'', a dit le représentant du ministre de tutelle, Mary Teuw Niane.
Sophiane BENGELOUN
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