La CEDEAO réaffirme sa décision d’envoyer des soldats
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réaffirmé, mercredi à Lomé (Togo), sa décision d’envoyer des troupes au Mali, afin de rétablir l’intégrité territoriale de ce pays en proie à une rébellion armée. Lors d’une réunion de concertation sur la situation au Mali, ‘’les chefs d’Etat et de gouvernement [des pays de la CEDEAO] ont réaffirmé leur décision d’envoyer des troupes’’ dans ce pays, annonce un communiqué de l’organisation régionale reçu vendredi à l’APS. ‘’Ils ont instruit la Commission de la CEDEAO de poursuivre la préparation de la Force en attente’’ de ladite organisation, indique le communiqué. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale ‘’ont demandé aux présidents en exercice de la CEDEAO (l’Ivoirien Alassane Ouattara) et de l’Union africaine (le Béninois Thomas Yayi Boni) de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies, afin d’obtenir un mandat autorisant le déploiement des troupes, selon le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies’’.
Le mandat des Nations unies permettra à la Force, en attente de la CEDEAO, de ‘’mener toutes les actions nécessaires au rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali et, au besoin, par l’usage de la force’’, indique le communiqué. Selon la même source, la CEDEAO ‘’a demandé’’ à son médiateur dans la crise malienne, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, ‘’de poursuivre les négociations avec les parties prenantes à l’exclusion des groupes terroristes’’. Aussi, ont-ils ‘’invité le Conseil de sécurité des Nations Unies à soutenir les institutions de la transition au Mali et à sanctionner les auteurs de toute entrave au processus de transition et de restauration de l’ordre constitutionnel en cours’’. A Lomé, les pays de l’organisation régionale ‘’ont réaffirmé la non reconnaissance du CNRDRE (Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat) par la CEDEAO et de tout statut de chef d’Etat ou d’ancien chef d’Etat au capitaine Amadou Sanogo’’.
Ce dernier a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier, en accusant son gouvernement d’‘’incompétence’’ devant les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Le MNLA a mis la main sur les principales villes – dont Gao et Tombouctou - situées au Nord du Mali. Le Mali était représenté à la réunion de la CEDEAO par son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra. Outre Blaise Compaoré, ont participé à cette rencontre, le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), Faure Gnassingbé (Togo), Thomas Yayi Boni (Bénin), président en exercice de l’Union africaine (UA), et Macky Sall (Sénégal). Etait aussi sur place le président Denis Sassou Nguesso (Congo), qui préside actuellement le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.