Les femmes de Benno théorisent la 3e candidature
La Conférence des leaders de Benno Bokk Yaakaar a tenu une conférence de presse ce lundi. Ils sont revenus sur la principale actualité politique : la série de manifestations annoncée par l'opposition.
Une fois n'est pas coutume. La Conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar a bien voulu déplacer ses rendez-vous avec la presse ce lundi pour se réunir à la Maison du Parti socialiste (PS). Durant ce face-à-face avec les journalistes, il a été question de la "semaine décisive" que devrait vivre le pays et la situation de la mouvance au pouvoir, à une année de la Présidentielle.
"L’actualité la plus récente est marquée par le déploiement massif de la majorité sur toute l’étendue du territoire national en tant que rempart d’un gouvernement de combat qui ne cesse de donner encore plus de vie à la vision et la politique d’émergence de notre leader le président Macky Sall. La coalition Benno Bokk Yaakaar est devenue (...) une armée totalement mobilisée. Elle démontre chaque jour, sur le terrain, la force de son appareil et la disponibilité de ses cadres et militants pour être au service du gouvernement et du président sur la voie du progrès, grâce au travail de ses enfants", a soutenu le porte-parole du jour de BBY, Me Amadou Sall.
Selon l'avocat, la machine électorale de la mouvance est à cent à l'heure dans l'optique de la prochaine échéance politique. "Dans toutes les localités, départements, communes et quartiers, nos militants et sympathisants, nos responsables comme les populations sont fortement mobilisés et occupent méthodiquement le terrain. Partout, ce sont des foules immenses qui manifestent leur enthousiasme en exprimant leur choix sans équivoque pour la Présidentielle du 25 février 2024", renchérit M. Sall.
YAW dans le collimateur
Après s'être sacrifiée à la remobilisation des troupes, BBY, dans un second round, n'a pas manqué de donner des coups à l'endroit de l'opposition sénégalaise. "C'est tout le contraire d’une certaine opposition empêtrée dans ses démêlés avec la justice, craignant de ne pouvoir faire face à la machine des partis, mouvements et personnalités de la majorité présidentielle. Cette opposition irresponsable et désespérément immature n’espère trouver son salut que dans l’invective, les injures, la fuite en avant et la manipulation", attaque l'avocat.
La robe noire soutient également que l'opposition est à l'origine de divers dysfonctionnements sociétaux qui, jusqu'ici, n'existaient pas. "Aux yeux de cette opposition inconsciente, tout est prétexte pour amener le débat sur le terrain des querelles vaines et dresser, par des discours irresponsables, les uns contre les autres, les pères et mères contre leurs enfants, les élèves et étudiants contre leurs enseignants, les chefs religieux contre leurs disciples. Incapable de proposer une alternative claire et crédible, l’opposition antirépublicaine croit naïvement régler sa soif du pouvoir par la rue, la manipulation, la mégalomanie, le mensonge éhonté, la fureur et la furie".
"Aussi, enchaîne-t-il, tous ceux qui sont attraits devant la justice de notre pays doivent répondre à celle-ci, libres ou contraints. Il n’y a jamais eu de liberté sans cette règle non négociable du respect dû aux institutions. Il n’y a, dès lors, pas d’exception et nul ne peut se prévaloir de quelques prétextes pour entraver le cours normal de la justice en tentant de transférer le débat judiciaire dans la rue’’.
Maitre Amadou Sall a également parlé de la série de manifestations prévue par Yewwi Askan Wi. "Certes, la Constitution de la République permet à ceux qui le désirent de manifester leurs opinions par la marche pacifique ou autres actions autorisées par la loi. Ce droit constitutionnel s’exerce dans les conditions et limites fixées par la loi et nul ne saurait y déroger", a prévenu Amadou Sall.
Benno Bokk Yaakaar dénonce donc "avec la dernière énergie" toute tentative de "semer le désordre" dans l’espace public. Selon BBY, il est de l’intérêt de toute la société de protéger les institutions, "car elles sont les garantes des libertés collectives et individuelles".
Mamadou Diop