Une jeune femme se tranche la gorge

C’est au village de Boyinadji, situé à moins de 5 km de Ourossogui, qu’une jeune femme s’est donné la mort à l’aide d’un couteau. La tragédie, qui s’est produite en fin de semaine dernière, avait été tenue secrète par la famille, mais elle a fini par se répandre hors des frontières du village.
La défunte, qui est mère de quatre enfants, s’était endormie, seule, dans sa chambre après le repas de 14 h. Mais elle s’était réveillée vers 17 h, dans un état second. Elle prit le couteau qui trainait à côté pour se l’enfoncer dans la gorge. Son mari, qui était dans la pièce d’à côté, n’avait rien entendu. C’est quelques minutes plus tard qu’il entendit des sons étranges venant de la chambre. Quand il arriva dans la chambre, c’était la stupeur. Sa femme baignait dans une mare de sang. Il tenta quelques gestes, mais la dame avait déjà rendu l’âme.
Les gendarmes, alertés, étaient venus faire les constats d’usage avant de laisser les pompiers acheminer le corps sans vie à la morgue de l’hôpital de Ourossogui. Son mari, qui était conscient de l’état psychologique instable de son épouse, s’était résolu à rester à son chevet jusqu’à ce triste jour de samedi. Le couple avait vécu 16 années de mariage et avait eu quatre bouts de bois de Dieu.
Cette triste fin de la jeune femme a plongé toutes les populations du village de Boyinadji et environ dans la consternation. La jeune femme était la fille d’un éminent érudit du village qui avait des pouvoirs mystiques. Elle rejoint le ciel laissant derrière elle des proches inconsolables. Sa bienveillance était la constante dans les nombreux témoignages des personnes venues présenter leurs condoléances.
Djibril BA