Mamadou Mignane Diouf liste les contraintes et les perspectives
Le comité d’initiative international provisoire du mouvement pour la naissance des Etats Africains Unis prépare la tenue du premier congrès panafricaniste dont l’objet est de fédérer les Etats africains. Il a procédé ce samedi à la mise en place du comité provisoire sénégalais.
Le mouvement pour la naissance des Etats Africains Unis (EAU) veut lancer le premier congrès panafricaniste qui sera un évènement catalyseur pour poser les bases de la création des Etats Africains Unis. Selon Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du comité d’initiative, des contraintes politiques constituent des freins à l’aboutissement des Etats Africains. ‘’Les premières contraintes que nous voyons actuellement, c’est des contraintes politiques, c’est-à-dire comment arriver à faire de sorte que les partis politiques africains acceptent de se muter en de grands ensembles de partis politiques’’. A son avis, de micro-partis politiques, micro-organisations, ainsi que de micro-syndicats ne peuvent pas faciliter le travail.
‘’L’Afrique fait face à beaucoup de défis’’
Le continent africain, poursuit Mamadou Mignane Diouf, fait face à de nombreux défis que sont la sécurité, la défense, l’autonomie et la mondialisation. Selon son analyse, seule l’unité peut renverser la tendance pour la mise en place des Etats Africains Unis. ‘’Nous sommes d’accord que la solution, c’est de mettre l’Afrique sous un commandement de l’unité politique’’, martèle-t-il. Mais Mamadou Mignane Diouf est également conscient ‘’que ça ne sera pas une tâche facile, parce qu’elle devra changer la géopolitique mondiale, la configuration du continent dans le monde’’.
N’empêche que le mouvement pour la naissance des Etats Africains Unis ne compte pas baisser les bras et veut y arriver, en prenant en considération ‘’tous les risques, dangers de ce qui (les) attend comme difficultés’’. M. Diouf invite donc le peuple africain à participer au processus et les médias africains à apporter leur contribution dans la géopolitique mondiale. Cesser l’Afro pessimisme et développer l’Afro optimisme de manière globale.
Le professeur Iba Der Thiam insiste sur la nécessité d’agir en commun. ‘’Jamais le continent africain ne sera en mesure de jouer pleinement son rôle si les Africains n’agissent pas en commun’’, soutient-il. Pour lui, seule l’organisation des Etats permettra à l’Afrique d’être en phase avec la mondialisation. D’autant plus que, dit-il, le continent africain est majoritairement jeune. Il annonce qu’en 2050, l’Afrique connaîtra une population de 2 milliards et dépassera les 4 milliards en 2100.
Le conseiller spécial du président de la République, Seydou Nourou Ba, en faisant la synthèse des interventions, a souligné la nécessaire mobilisation des forces et intelligences pour faire face au boom démographique, à la sécurité et à l’éducation.
AIDA DIENE