Début des phases d’essais
Le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) prévoit de mettre en service le Bus Rapid Transit (BRT) à la fin de l’année, avec 150 bus au total. Hier, les campagnes d'essais (statiques, dynamiques, de performance et d'endurance) et des formations ont été lancées. Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a soutenu que les dispositions sont prises pour libérer les occupations de l'emprise.
Le Bus Rapid Transit (BRT) a roulé, hier, dans le cadre des campagnes d'essais (statiques, dynamiques, de performance et d'endurance). Il s’agit d’un jalon technique important, car ce démarrage des essais de gabarit consiste à tester sa performance par rapport aux travaux d'infrastructures. Étape préalable à la mise en service du BRT, les phases d'essais, mais aussi de formations ont pour objectif de vérifier et contrôler la conformité du système dans son ensemble vis-à-vis des spécifications techniques, de s'assurer que les différents éléments des sous-systèmes fonctionnent ensemble et répondent aux fonctions demandées, entre autres.
''Dakar perd annuellement 9 milliards F CFA dus aux effets négatifs des transports qui se manifestent par la congestion, la pollution de l'air, les accidents de la route'', a indiqué le DG du Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud). Ainsi, souligne Thierno Birahim Aw, il y a un changement de paradigme qui est en train de s’opérer par deux leviers principaux. Il y a ''l’investissement massif dans les transports capacitaires pour faire de Dakar une capitale performante à la fois économique et environnementale qui répond aux besoins des populations. Il y a également l’aménagement équilibré du territoire avec la création de villes nouvelles''. D’où la mise en service du BRT à la fin de l’année, avec 150 bus au total.
''Le niveau d’avancement est satisfaisant. Les infrastructures sont réalisées à 85 %. Cinquante-quatre bus sont déjà à Dakar. Au courant du mois de novembre, l’ensemble du parc sera là'', annonce le DG du Cetud. De plus, 1 000 emplois jeunes sont attendus.
Ce démarrage des essais et formations implique la mobilisation des autorités administratives et locales, mais surtout des populations et entreprises riveraines pour le respect des emprises qui doivent être libérées de toutes occupations irrégulières. Dans ce sens, le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, renseigne que les équipes du préfet de Dakar vont prendre d'assaut le couloir pour libérer toutes les occupations indues.
''Toutes les dispositions sont prises pour que les occupations de l'emprise soient libérées. Nous souhaiterions que cette libération se fasse de manière volontaire'', indique-t-il. ''C’est une belle réalisation. Elle impactera la mobilité dans Dakar. Nous faisons face à des embouteillages monstres aux heures de pointe. Nous devons remercier le président de la République pour cette réponse pertinente qu’est le BRT. L’ouvrage est de grande qualité et j’appelle les populations à le préserver'', lance M. Sall.
L’impact des manifestations
Pour rappel, c'est pour apporter une solution durable à la problématique de la mobilité urbaine que le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, à travers le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud), a initié une expérience pilote de système de bus rapides sur voies réservées (BRT Dakar - Guédiawaye).
Cette expérience pilote porte sur quatre composantes : la mise en place des infrastructures et systèmes du BRT ; l'acquisition d'un parc d'autobus articulés électriques ; la restructuration du réseau de transport en commun de Dakar avec la mise en place d'un réseau de rabattement ainsi que des aménagements urbains connexes ; le renforcement des capacités des parties prenantes et le suivi du projet ; et la sécurité routière.
Plus spécifiquement, il est prévu, sur les 18,3 km du corridor BRT, 40 km de réseaux d'assainissement neufs, plus de 1 400 lampadaires, 6 km de pistes cyclables, 23 stations autonomes en énergie solaire, trois pôles d'échanges multimodaux, un centre de contrôle et de maintenance des bus sur une superficie de 6 ha à Gadaye, un centre de gestion intelligente de la mobilité urbaine à Grand-Médine, un système de signalisation lumineuse pour la régulation du trafic automobile.
Par ailleurs, l'État du Sénégal a confié à un opérateur privé (Dakar Mobilité), à travers un contrat de délégation de service public (DSP), l'investissement pour l'acquisition du matériel roulant, l'exploitation et la maintenance du BRT.
À noter que les impacts des manifestations sont estimés à plus de 5 milliards F CFA, selon le DG du Cetud.
BABACAR SY SEYE