Fou Malade réclame de la RSE pour le hip-hop
Le rappeur Malal Talla, alias Fou Malade, enfile sa toge d'avocat du mouvement hip-hop pour exiger des sociétés le respect de la loi sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
''Une loi institue la RSE mais les entreprises ne la respectent pas. Il faudrait qu'elles y pensent de plus en plus'', a-t-il déclaré à EnQuête lors d'une rencontre au foyer des jeunes de Wakhinane, dans la banlieue de Dakar. Dans ce centre, le rappeur de Bat'haillons Blin-D souhaite, avec d'autres rappeurs de Guédiawaye regroupés au sein d'une association dénommée Guédiawaye Hip-Hop (Ghip-hop), créer un centre de formation aux métiers des cultures urbaines. L'association a été créée depuis près de deux ans mais le projet tarde à voir le jour faute de moyens.
''Le politicien Kéba Keinde avait mis sa société à contribution. Ce qui a permis d'avoir un podium, un espace boutique et deux classes'', selon Malal Talla, qui estime que cela ne suffit pas. D'après lui, une projet d'un coût de 16 millions de F CFA a été ficelé et soumis à différentes entreprises. Mais, d'après le hip-hoppeur, seule Eiffage a répondu à l'appel de G hip-hop. Fou Malade informe que la multinationale de Btp promet sopn soutien au mieux dans le cadre de la réalisation dudit projet dont un studio d'enregistrement collectif. ''Il faut que d'autres entreprises fassent autant''', a réclamé Fou Malade.
En fait, ce centre vise à réinsérer les repris de justice en tentant de les canaliser et de les occuper avec la musique, le b-boying ou le graffiti. ''A Wakhinane, dans chaque maison, il y a quelqu'un qui est en prison ou qui a déjà fait de la prison. Ce projet vise à aider ces jeunes-là. Mais aussi concerne ceux qui n'ont pas encore fait la prison. On veut leur éviter d'y aller'', indique l'interprète du tube ''Miss tchip tchip''.
BIGUÉ BOB
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