Takeifa se donne des ailes
Le groupe Takeifa sort, ce 18 avril, son deuxième album intitulé ''Get Free (Yéewoul)''. L'opus prône une prise de conscience citoyenne en Afrique. Il fera l'objet d’une grande tournée à travers le Sénégal et ailleurs.
Les Takeifa, la fratrie Kaolakoise dont le premier album ''Diaspora'' a cartonné au Sénégal et au-delà, en 2008, met, ce jeudi, son deuxième opus dans les bacs. Baptisé ''Get Free (Yéewoul), la galette se veut un appel aux Africains à ''se mobiliser face aux défis de l’humanité, particulièrement la jeunesse dont la prise de conscience sur les priorités de l’heure est essentielle''. ''Travailler dans la chanson nous donne la chance de faire passer des messages et donc de nous positionner en tant que jeunes citoyens engagés et responsables'', a expliqué le lead vocal et guitariste du groupe, Jac Keita, lors d’un point de presse, vendredi, à l’Institut culturel français de Dakar.
Composé de 12 titres, ce nouvel album politiquement engagé balance entre hip-hop, soul et world music, et donne à entendre des chansons autant en wolof qu’en français, anglais et espagnol. Les textes sont poétiques, inventifs, parfois caustiques et laissent transparaître beaucoup d'émotion : amour, joie de vivre et espoir sont les maîtres-mots de titres comme ''No stress'', ''Get free'' ou encore ''Mister President''.
Groupe à part, la ''Keita Family'' (ou Takeifa en verlan) refuse depuis toujours le conformisme et offre à son public une musique subtile, très ouverte parce qu’ayant su intégrer des influences variées de musiques de la diaspora, de l’Europe et des Amériques. Il reste, surtout, loin de la facilité et de l’attente, chez certains, d’être vue versant, en tant que formation sénégalaise, dans le stéréotype ''mbalaxmen''.
Enregistré entre l’Espagne, la Gambie, la France et le Sénégal, ''Get Free (Yéewoul)'' est donc l’album de la maturité pour les Kaolakois. Et plus conscients que jamais de la nécessité de marquer leur territoire dans le landau musical de leur pays, les frères Keita envisage une tournée nationale et internationale au Sénégal et en Gambie. Cinq dates de concert dans les alliances françaises et instituts français à Banjul, Dakar, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor sont dès à présent prévues, en plus d’une tournée des salles de soirée (Balajo, Just4U, Impala, L’Endroit, etc.), de deux spectacles live au Grand théâtre à partir du 7 juillet et d'un concert gratuit à la Patte d’Oie, leur quartier d’origine.
FICHE SIGNALÉTIQUE
Jac Keita (lead vocal et guitare) : né à Dakar, il est aussi le compositeur et l’arrangeur du groupe.
Maah Koudia Keita (guitare basse et vocal) : née à Kaolack, elle est la cadette de la fratrie, la seule femme, et dit ''adorer l’instrument qu’elle a adopté''. Elle accompagne Jac au chant.
Cheikh Tidiane Keita (guitare solo) : né à Saint-Louis, Cheikh est présenté comme très sociable. On le surnomme le ''soliste de charme'' du groupe.
Ibrahima Keita (batterie et vocal) : né à Saint-Louis, Ibrahima Keita imprime, de par ses influences en tant que batteur, son style très métissé (en bon natif de ''Ndar'') aux influences musicales du groupe musical.
Fallou Keita (percussion et second vocal) : né à Saint-Louis, il est le plus jeunes des garçons de la famille. Ses talents de chanteur se sont révélés par hasard, en participant à un concours de jeunes talents organisé par l’Ong Plan International.
Sophiane Bengeloun