Au moins un mort après la manifestation de Gao
Des hommes en armes ont ouvert le feu mardi 26 juin sur un groupe de jeunes qui protestaient contre la mort d’un conseiller municipal de Gao, abattu lundi. Au moins une personne a été tuée, selon l'AFP.
Les manifestations de colère des habitants de Gao, dans le Nord du Mali, se multiplient. Plusieurs centaines de jeunes sont descendus dans les rues pour converger vers le gouvernorat, mardi 26 mai, afin d'exprimer leur colère après la mort d'Idrissa Oumarou, un conseiller municipal de la ville abattu lundi. Selon des témoins cités par l’AFP, au moins une personne a été tuée par balle et plusieurs ont été blessées. Une source hospitalière à Gao a affirmé que cinq blessés par balle ont été admis à l'hôpital.
Plusieurs témoins ont accusé les rebelles touaregs d'avoir tiré, mais il est pour le moment difficile d’identifier avec certitude les auteurs des coups de feu. « Nous marchons pour protester contre la mort de notre conseiller municipal », a déclaré en fin de matinée Oumar Diankanté, enseignant à Gao. « Les gens du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) tirent sur nous, il y a déjà un mort que j'ai vu, mais d'autres parlent de plusieurs morts ». « C'est grave! Les rebelles (du MNLA) tirent sur nous parce que nous marchons », a confirmé un autre témoin sous couvert de l'anonymat.
"Ras le bol"
« Vous entendez les coups de feu. Aujourd’hui, on ne peut aller nulle part. Les gens, là, sont en train de nous braquer. Chaque fois, ils volent des motos. Ils rentrent même dans les maisons pour prendre les biens des gens. Cet incident a provoqué de la colère et cette colère risque de dégénérer. On en a ras le bol ! » a confié un dernier habitant cité par RFI.
Gao a déjà été le théatre, les 14 et 15 mai, de manifestations d'habitants hostiles aux groupes armés qui ont pris le contrôle de la ville en avril.
JeuneAfrique