Publié le 14 Aug 2015 - 05:42
OUMAR GUEYE MINISTRE DE LA PECHE ET DE L’ECONOMIE MARITIME

‘’Notre production aquacole est très faible‘’

 

Dans le monde actuellement, 50% des productions halieutiques mondiales sont d’origine aquacole. Selon le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime Oumar Guèye, il urge pour le Sénégal de former des personnes qualifiées en la matière.

 

‘’A travers le monde,  l’aquaculture continue à se développer de façon exponentielle. Au moment où nous parlons, sur 160 millions de tonnes de productions halieutiques mondiales, les 50% sont d’origine aquacole. Cela prouve toute l’importance que représente l’aquaculture. Et cela veut dire tout simplement qu’un poisson sur deux est de production aquacole, de nos jours. Et selon les statistiques de la FAO, en 2030, 62% de la production halieutique mondiale sera aquacole. Cela signifiera que deux poissons sur trois seront de production aquacole et montre toute l’importance que représente l’aquaculture’’. Cette déclaration a été faite hier par le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, en marge de la cérémonie de remise de diplômes de la 52e promotion des sortants du Centre national de formation des techniciens des pêches et de l’aquaculture (CNFTPA).

 Selon Oumar Guèye, c’est fort de ce constat que le président de la République lui a assigné des objectifs en matière de production aquacole, dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE). Selon lui,  il s’agira d’atteindre un objectif de 50 000 tonnes en 2023, avec une production intermédiaire de 30 000 tonnes en 2018. ‘’Ce qui veut dire que nous avons encore du chemin à parcourir. Force est de reconnaître que notre production aquacole est très faible, malgré les efforts qui sont en train d’être mis en œuvre, notamment par l’agence nationale de l’aquaculture et d’autres structures qui ne dépendent pas de notre ministère. Nous devrons accélérer la cadence, en termes de production aquacole’’, a dit M. Guèye.

A l’en croire, au moment où ce secteur entame sa requalification économique, pour jouer pleinement son rôle de ‘’nouveau moteur’’ de croissance sectorielle, il est opportun d’interpeller les différents acteurs, confrontés actuellement à la problématique majeure des synergies nécessaires pour hisser la production aquacole, encore à un ‘’stade de balbutiement’’, au niveau des objectifs assignés par le PSE. ‘’Il s’agit des institutions de recherche et de formation, des structures d’encadrement et de vulgarisation, des fermiers, des entrepreneurs. L’absence de compétences suffisantes et de technologies adaptées est un véritable handicap pour leur productivité, dans la mesure où cela réduit leur productivité et les empêche de jouer pleinement leur rôle économique. Face à ces enjeux, l’importance stratégique de la recherche et de la formation est évidente’’, a poursuivi le ministre.

CHEIKH THIAM

 

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