Le Sénégal a droit à 40 000 T de poissons sur un an
Enfin, le Sénégal a trouvé un accord de pêche avec la Mauritanie. Le protocole a été renouvelé depuis le 26 février 2013, alors que d’avril 2011 à avril 2012 il n’y avait plus d’autorisations de pêche entre les deux pays.
D'après le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, Pape Diouf, qui a fait face à la presse hier, à Dakar, c'est suite à des séries de rencontres et de discussions, que les deux pays voisins sont tombés d'accord. Notamment sur une autorisation, pour les pêcheurs sénégalais, de 300 licences et de captures de 40 000 tonnes de poissons (espèces pélagiques à l'exception du mulet) pendant une année.
''Suite aux discussions, la Mauritanie a décidé cette année, contrairement aux années passées, des quotas. Le quota est de 40 000 tonnes et pour le coût, c’est pour 10 euros la tonne, c’est-à-dire 6500 F Cfa la tonne. Rapporté au kilo, c’est 6,5 francs le kilo'', informe le ministre. En outre, précise Pape Diouf, l’accord porte sur les prix accessoires. Pour mieux faciliter la tâche aux pêcheurs sénégalais, souvent arrêtés par les garde-côtes mauritaniens pour avoir capturé d’autres espèces de poissons non agréés, un prix accessoire de 2% a été arrêté. ''Par le passé, il y a des pêcheurs qui ont eu des problèmes, parce qu’on a trouvé dans leurs pirogues des coof (mérou). Il fallait donc s'entendre sur quelque chose. Finalement, on a retenu 2% de prix accessoire par kilogramme'', fait-il savoir.
Et, au lieu de 15 embarcations à débarquer obligatoirement en terre mauritanienne, le nombre est ramené à 6% des prises. Mais à en croire l'agence chinoise Xinhua, "l'accord stipule également que 6% de cette flotte traditionnelle doivent débarquer obligatoirement leurs captures en Mauritanie sans que ces quantités soient comptabilisées dans le quota attribué précité". Cependant le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes n’a pas apprécié la sortie de certains acteurs de la pêche qui ont jugé trop faible le quota de 40 000 tonnes.
Dans le quotidien L’As de ce lundi, le secrétaire général du Syndicat autonome des pêcheurs du Sénégal (Saps), Moustapha Dieng, déclarait : ''Ce protocole ne prend pas en compte les intérêts des pêcheurs'', qui auraient été mis devant le fait accompli. Réplique de Pape Diouf : ''Ce n’est pas juste de dire qu’on a signé des choses sans pour autant les informer. Au Sénégal, il y a des milliers de responsables. Chacun se déclare responsable de telle structure et tire de son côté. Mais si on est en mal de popularité, qu’on cherche à se faire voir ou à se faire entendre...''.
Il n’exclut pas une descente sur le terrain pour rencontrer les pêcheurs afin de les amener à respecter les engagements pris entre les deux pays. ''Dans l’intérêt des deux parties, il faut qu’on se respecte et qu’on respecte les engagements que nous avons pris, mais aussi respecter les réglementations des pays, même s’ils sont des pays amis ou voisins'', lance-t-il.
Enquête
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