Maréma Fall, la première chanteuse sénégalaise nominée
A peine sortie de l’anonymat, voilà que Maréma Fall est propulsée sur la scène musicale africaine et pourrait bientôt accéder à un niveau international. Elle est l’une des dix finalistes du prix découvertes RFI 2014.
Après Didier Awadi et Naby Ibrahima Condé, Maréma Fall pourrait être le prix découvertes RFI 2014. Elle fait partie des 10 artistes africains choisis par le jury du concours pour la présente édition. Ce qui fait d’elle la première chanteuse sénégalaise à être nominée à ce concours. ‘’C’est un grand plaisir pour moi de faire partie des candidats de cette année et de pouvoir ainsi représenter le Sénégal’, a-t-elle confiée à EnQuête au cours d’un entretien. Ancienne choriste, Maréma Fall travaille aujourd’hui avec le talentueux guitariste et ancien chef d’orchestre d’Alpha Blondy, Mao Otayeck.
Une collaboration qui a commencé à porter ses fruits avec cette nomination mais également avec celle au African music awards organisé au Nigeria. Pourtant, Maréma n’a qu’un single ‘’femme d’affaires’’ actuellement connu des Sénégalais. Même si un autre de ses titres est proposé sur le site de RFI et mis en compétition, ‘’bayo bay’’. En dépit de ce handicap, ses compatriotes lui reconnaissent son talent.
En plus de Mao Otayeck, la star de la musique sénégalaise Youssou Ndour a déjà fait des critiques positives sur la voix et la musique de celle qui a tout aujourd’hui pour être le nouveau phénomène de la musique sénégalaise. En plus d’une belle présence scénique que peuvent confirmer ceux qui l’ont déjà vue à l’œuvre, cette chanteuse née dans la banlieue dakaroise est dotée d’une belle voix et ô combien puissante.
A cela s’ajoute un look particulier avec sa coiffure atypique. Sa musique l’est tout autant. Bercée dans son enfance par des tubes de Tracy Chapman, cette ancienne pensionnaire de l’école de musique de la maison de la culture Douta Seck propose une musique très variée allant naturellement du folk acoustique aux beats hip-hop, en passant par les sonorités traditionnelles sénégalaises. C’est le cas dans ‘’femme d’affaires’’ qui est un mélange de hip-hop et de musique traditionnelle à travers la présence du xalam.
Pour la potentielle héritière de Smarty, cette variété notée dans sa musique pourrait constituer son atout face aux autres candidats du concours. ‘’Je pense avoir des chances de remporter ce prix-là. Ma musique est non seulement internationale mais elle a une particularité : on y retrouve du traditionnel, du pop et autres’’, a-t-elle assuré. Cependant, il faut également à la candidate sénégalaise le soutien des internautes. Ces derniers doivent massivement aller voter sur www.rfi.fr avant le 30 octobre afin qu’elle puisse être consacrée.
BIGUE BOB