Protocole de Maputo
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La loi n° 2004-35 du 8 janvier 2005, autorisant le président de la République à ratifier le Protocole à la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique, adopté à Maputo le 11 juillet 2003, a été publié dans le Journal officiel sénégalais, il y a de cela 15 ans. Depuis lors, des bons points comme des défis à relever ont été notés.
Selon la présidente de l'Association des juristes sénégalaises (AJS) qui présidait hier un atelier qui parlait de religion, culture et Droits de l’homme, il y a eu des changements marqués par des avancées, même s’il reste encore des choses à faire. Il y a des satisfactions et acquis à noter comme l’équité fiscale, le droit pour une femme de donner sa nationalité à son enfant ou à son époux qui est né à l’étranger avec un père de nationalité différente.
...‘’C’est des choses qui sont actuellement acquises par la femme sénégalaise. Il faut aussi ajouter à cela la criminalisation du viol qui fait partie des recommandations fortes de ce protocole qui est un acquis de taille. La loi est certes votée, mais sa mise en œuvre est un autre challenge’’, a dit Mme Diallo. Il n’y a pas que cela comme défis à relever. Elle affirme qu’il leur faut également se battre pour l’application effective des lois sur la parité. Il faut qu’il y ait une parité dans l’application et les résultats. ‘’Rien ne doit nous empêcher de faire comme le Burkina Faso qui a eu de grandes avancées dans ce sens. Nous avons suffisamment de ressources humaines qualifiées pour arriver à cette parité parfaite. Il y a aussi une évolution sociale qui doit s’opérer. Il faut que l’évolution des droits de la femme soit acceptée. Cette libération de la femme dans l’exercice de ses droits est un grand défi pour nous’’, a conclu Aby Diallo.