Imam Bamba Sall prêche pour la peine de mort
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Au moment où le régime tenterait de donner un autre souffle à la traque de biens mal acquis avec le dépoussiérage de la Haute Cour de justice, imam Bamba Sall appelle les tenants du pouvoir à durcir la loi pour prévenir les cas de détournements des deniers publics. A cet effet, il a demandé aux autorités sénégalaises de réintroduire la peine de mort dans le code pénal sénégalais.
«Si quelqu'un est sûr que s'il tue volontairement, il sera tué, il hésitera à commettre un meurtre», a estimé le religieux. Qui promet de battre campagne pour l'adoption de la peine de mort au Sénégal par l'Assemblée nationale.
Par ailleurs, le président de l'Association pour la promotion de l'économie, la solidarité et la culture a estimé qu'«une criminalisation des délits de détournements de deniers publics dissuaderait tout responsable étatique à voler l'argent du contribuable sénégalais».
Il a rappelé que le détournement de deniers publics était considéré à juste titre comme un crime du temps de Mamadou Dia. Aujourd'hui, déplore-t-il, ce phénomène «est récurrent parce que la loi est faible». Imam Sall s'exprimait hier au cours du quatrième congrès consécutif de son mouvement tenu au Cices.
Sur un autre registre, imam Bamba Sall, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a fustigé et jugé déplorable la «campagne permanente» dans laquelle le pays est plongé, selon lui, depuis 2000, et appelé les citoyens sénégalais au changement. «Nous devons observer une rupture qui ne se limite pas seulement au slogan», a-t-il déclaré. Dans la foulée, il a condamné la vague de transhumance vers la mouvance présidentielle.
Créée en 1997, l'Association pour la promotion de l'économie, la solidarité et la culture qui se veut apolitique, s'active dans le domaine social en ''octroyant aux femmes et aux jeunes des financements avec un taux d'intérêt de 2%''. Porteur d'un «projet de société qui met l'homme au cœur du développement», selon son initiateur, le mouvement veut élargir ses activités en mettant en place une mutuelle de crédit.
ASSANE MBAYE