Ali Haïdar ne veut pas qu'on pêche ''n’importe comment''
''C’est dans l’action que l’on trouve les solutions, mais il faut organiser l’action de manière stratégique''. Cette phrase du ministre des Pêches, M. Ali Haïdar, a fait tilt lors de la clôture de la 7e édition du forum marin et côtier qui s'est tenu pendant 5 jours à Dakar. Placée sous l'égide du Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (Prcm) de l’Afrique de l’Ouest, cet événement, qui a réuni plus de 400 participants venus de la sous-région, a permis d'esquisser de nouvelles résolutions face aux problématiques liées à la gestion du littoral de la sous-région.
Le ministre des Pêches, Ali Haïdar, en a profité pour lever le voile sur des manquements dans le secteur halieutique qui méritent, dans notre pays, d'être corrigés. Il a dressé un tableau de la situation du Sénégal tributaire aujourd'hui d’une économie de prélèvement qui doit se transformer par la valorisation des produits, aussi bien pour la pêche que pour les forêts. Dans la même foulée, il n'a pas manqué d'interpeller les différents segments de la société avec une fine allusion aux libéraux. ''Qu’avons-nous fait de cette richesse ?
Avec d’autres, par le passé, nous avons exprimé notre colère en disant ''Y en a marre'' ! Aujourd’hui nous sommes aux affaires et je peux vous dire que le Gouvernement du Sénégal et mon Ministère ne ménagent pas leurs efforts pour mieux gérer nos ressources.'' S'il a consenti à souligner que ''ces ressources sont désormais plus rares'', il juge que ''nous pouvons encore faire quelque chose, vis-à-vis notamment de la pêche industrielle qui ne peut plus pêcher n’importe comment.'' Le ministre des Pêches invite à s'associer avec les différents acteurs dans leurs combats pour la mangrove, l’éducation environnementale''.
Par ailleurs, le forum qui a eu pour thème ''investir dans la conservation marine et côtière pour le bien-être des populations'' a pris fin sur la base d'une palette de recommandations qui incite les États qui ont adhéré au PRCM à intégrer l'éducation environnementale dans les curricula scolaires.
Il a été question également d'un renforcement des formations dans les domaines de la conservation, de l'aménagement, de la gestion et de la gouvernance des ressources naturelles, marines et côtières au sein des établissements d'enseignement supérieur, et à travers la mise en place d'un centre de ressources sur le littoral. L'une des recommandations les exhorte à renforcer les capacités de prévention des risques de catastrophes naturelles, en intégrant cette problématique dans les politiques d'aménagement du territoire et d'adaptation au changement climatique, pour accroître la résilience des communautés et de leurs ressources.
Matel BOCOUM