:''Nous sommes capables de prendre cette coupe''
Il est le plus jeune joueur de l’équipe nationale du Sénégal et sans doute l’un des plus agressifs. Pape Abdou Badji dit ''Alcess'', qui se fait facilement reconnaître par sa crête à la tête, croit toujours aux chances du Sénégal d’accéder au podium de cet Afrobasket 2013.
Après ces deux matches qui ont montré vos limites, pensez-vous le Sénégal capable de gagner cette Coupe d’Afrique de basket ?
Pourquoi pas. Comme on le dit souvent, on ne va pas en guerre avec un esprit de perdant. C’est vrai qu’on a eu une défaite très amère face à la Côte d’ Ivoire (74-46) et qu’on a eu un premier match très difficile face à l’Égypte, mais on espère vivement retrouver nos automatismes avant les phases éliminatoires de cette compétition. Cette équipe du Sénégal est une nouvelle équipe avec de grands joueurs. Seulement, il faut un peu de temps avant que la mayonnaise ne prenne. On va apprendre de nos erreurs passées et s'améliorer au fil des matches pour pouvoir viser le podium. Je crois que nous sommes capables de prendre cette coupe.
Quels sont les erreurs à corriger ?
Peut-être en défense et arrêter de se relâcher au dernier quart temps des matchs. Le coach s’attelle à cette tâche avec beaucoup de professionnalisme. Et il faut faire tout pour oublier le match contre la Côte d'Ivoire, le sortir de nos têtes pour penser à aller de l’avant.
Maintenant si vous nous parliez de votre carrière ?
J’ai commencé à jouer au basket à l’âge de 14 ans. J’ai commencé à jouer dans mon école Amadou Traoré. Comme Parfait Adjivon est un cousin, mon père l’a contacté pour moi. Et de là j’ai intégré les cadets du Dakar Université Club (Duc). J’ai commencé les entraînements et je progressais vite. C’est par la suite que je suis allé en Espagne où j’ai fait une saison, avant de revenir au Sénégal, pour repartir en France faire des tests. J’y suis resté 6 mois, après finalement je me suis retrouvé en Suisse (Union Neuchâtel). J’y ai un contrat de trois ans et cela fait 3 ans et demi que je suis là-bas et je ne me plains pas.
Comment cela se passe avec votre club ?
La saison passé, on a décroché la Coupe de la Suisse et terminé 4e du championnat. C’est un bon résultat. Personnellement, j’ai fait une bonne saison, donc c’était bien, je me sens bien en Suisse, j’y suis à l’aise et les gens m’aiment bien.
Qui est votre idole ?
Mon idole au Sénégal était Boniface Ndong. Il a pris sa retraite aujourd’hui, mais c’était un grand joueur capable de faire gagner son équipe quand il est en forme. Il a beaucoup fait pour l’équipe nationale du Sénégal et a été l’un des meilleurs joueurs d’Afrique. En club aussi il était très bien. Mon idole dans la NBA, c’est Tim Duncan, j’aimerai bien lui ressembler. Tactiquement, il joue très bien, il est patient et c’est un excellent pivot. Je suis loin de lui ressembler, d’atteindre son niveau, mais je fais tout, je travaille comme un fou pour au moins me rapprocher de son niveau.
Vos ambitions ?
Être champion d’Afrique, c’est mon rêve numéro un en basket. Après cela, j’aimerais bien intégrer un jour les plus grands championnats du monde, comme la NBA. Sinon jouer au moins dans les plus grands championnats européens comme en Turquie, en Espagne ou en Grèce. Pour atteindre la NBA, il faut vraiment avoir beaucoup de chance et beaucoup travailler. Ce n’est pas que le championnat américain qui compte.