Publié le 12 May 2015 - 14:42
RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT

L’Afrique à la traîne

 

Le continent noir n’accorde pas une place importante à la recherche-développement. Au moment où l’Afrique est dans une dynamique d’émergence, les dirigeants doivent s’y intéresser et lui accorder plus de moyens.

 

La recherche-développement est le parent pauvre de nos politiques publiques. Cette remarque faite par  l’économiste Demba Moussa Dembélé montre le retard de l’Afrique dans ce domaine. ‘’Le samedi de l’économie’’ de ce week-end, à la fondation Rosa Luxembourg s’est penché sur cette question avec le thème : ‘’Les enjeux de la recherche-développement en Afrique’’. Un sujet introduit par l’ingénieur géologue, diplômé de l’IST, Fary Ndao.

De l’avis de Demba Moussa Dembélé, en Afrique, la recherche-développement est laissée à la discrétion des bailleurs de fonds : la France, l’Union européenne, les Etats-Unis. Si ces derniers ne donnent pas l’argent, la recherche ne se fait pas. S’ils donnent l’argent, ils font faire cette recherche par leurs agences, déplore M. Dembélé. Qui s’empresse d’ajouter : ‘’Il ne peut pas y avoir un développement industriel en Afrique sans un accompagnement de la recherche-développement. Partout en Afrique, on parle d’émergence, mais sans l’apport de cette recherche, ce processus d’émergence déclenché ne pourra réussir.’’

En ce moment, des pays émergents comme l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud investissent beaucoup dans ce domaine. Ces pays, selon Fary Ndao, ont réussi à percer du point de vue économique grâce à la recherche-développement. C’est pourquoi il invite les dirigeants africains, les industriels à ‘’se réapproprier un discours sur la science et faire progresser la science dans toute la société’’.

Aujourd’hui, force est de reconnaître, d’après Fary Ndao, que les Etats africains n’investissent plus dans la recherche-développement. Le continent africain ne représente que 0,9% des investissements mondiaux dans la recherche. Les laboratoires sont délaissés, ce qui a poussé, dit-il, nos scientifiques à aller monnayer leurs talents ailleurs. Pour éviter cette fuite des cerveaux, il appelle à une ‘’meilleure rémunération des enseignants chercheurs’’, à la ‘’création d’unités économiques de recherche privées ou étatiques’’, mais aussi que les gouvernements changent de système éducatif pour aller plus vers la science’’. ‘’Aujourd’hui, on ne plus se permettre d’avoir des pays où les dirigeants ne passent leur temps qu’à disserter sur des concepts. Il faut que nous produisions des choses’’, recommande M. Ndao. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

Section: 
GLISSEMENT ANNUEL DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : Un redressement de 24,9 %
LUTTE CONTRE LES MALADIES ZOONOTIQUES : Un projet de près de 500 millions F CFA pour accompagner le One Health
Foire aux stages
SOUVERAINETÉ INDUSTRIELLE ET ALIMENTAIRE : Un cap partagé à Dakar
EXPORTATIONS DU SÉNÉGAL AU MOIS DE MAI 2025 : Un bond de 64,5 % en variation annuelle
EXPLOITATION MINIÈRE – RÉSULTATS D’ENDEAVOUR MINING EN 2024 : Des contributions fiscale et parafiscale de 116 milliards F CFA
RETRAIT LICENCE 5G À YAS ET À EXPRESSO : Ce que l’État reproche aux opérateurs
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’