La politique relègue au second plan le sacre nigérian à la CAN
Les quotidiens du lundi trairent en priorité de sujets politiques, parmi lesquels la rencontre avortée des cadres de l'APR à Fatick (Ouest), ne réservant qu'un traitement anecdotique au sacre continental du Nigeria à l'issue de la CAN 2013.
"Fatick humilie Macky Sall" et "s'est rebellée samedi passé contre +son fils+, Macky Sall, et ses autorités", selon L'Office. "Les jeunes de la localité, qui dirigeaient cette manifestation, s'en s'ont violemment pris aux hôtes de la ville. C'était en marge d'un forum organisé par la CCC (Convention des cadres républicains) de Fatick", écrit ce quotidien.
"Pour le lancement officiel de leur structure locale, les responsables de la Convergence des cadres républicain de Fatick voulaient mettre les petits plats dans les grands. Hélas ! Les plats se sont cassés entre leurs mains", rapporte l'As, titrant : "Les sauvageons apéristes sèment la pagaille à Fatick".
"La faute à une bande d'une vingtaine de jeunes militants apéristes. Ces derniers, très remontés contre certains responsables de leur parti qui les auraient ignorés depuis qu'ils ont accédé à des postes de responsabilité au sein du Gouvernement ou des Institutions et Directions, ont semé la pagaille sur les lieux de la manifestation", ajoute le même journal.
"En plus d'arborer des tee-shirts et des brassards rouges, les jeunes apéristes, qui tenaient à faire échouer la manifestation, ont envahi l'enceinte avant de déclencher une bagarre générale et une pluie de pierres. Un comportement dénoncé avec force par les responsables de l'APR qui ont finalement repris leurs places au présidium à 13 h 40, alors que la manifestation devait démarrer à 9 h", précise-t-il.
"Les ministres, Abdou Latif Coulibaly, Thierno Alassane Sall, Mbagnick Ndiaye, Ali Coto Ndiaye, ne vont pas si vite oublier la journée qu'ils ont passée ce samedi à Fatick. Après avoir été copieusement hués, ils ont dû esquiver des pierres lancées par des jeunes se réclamant de l'APR et très remontés contre les cadres de Fatick", relève La Tribune.
"Des ministres reçoivent un apéro de pierres", renchérit Le Quotidien. "Des jeunes mécontents et déchainés de l'Alliance pour la République (APR) ont chahuté l'installation de la Convergence des cadres républicains (CCR) du département de Fatick en jetant aux ministres des pierres. Une scène épouvantable avec plusieurs blessés", rapporte-t-il ensuite.
L'actualité politique se conjugue également avec le destin de l'Alliance des forces de progrès (AFP) au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) de la majorité présidentielle. Selon Walfadjri, le parti de Moustapha Niasse, président de l'Assemblée Nationale, a fait savoir ce week-end qu'il n'a "pas un pied dehors et un autre dedans".
"Comme pour éviter la foudre des responsables de l'Alliance pour la République (APR), qui tirent sur tous les alliés qu'ils soupçonnent de manquer de solidarité, l'Alliance des forces de progrès et son leader clament haut et fort leur engagement, avec sincérité, au côté de Macky Sall", rapporte Walfadjri.
"Nous y sommes, nous y restons", affiche à propos Sud Quotidien, résumant à travers sa manchette cette position rendue publique par l'AFP et son leader, ce week-end à Dakar, à l'occasion de la première session ordinaire de cette formation.
"Nous travaillons (avec l'APR notamment, NDLR) dans la loyauté, la confiance et la concertation", déclare ainsi M. Niasse, dans d'autres propos cités par le quotidien Le Populaire. "Je dis et redis que la coalition Bennoo Bokk Yaakaar est capable de faire face aux responsabilités qui sont les nôtres, autour de Macky Sall, et du Gouvernement, en parfaite coordination avec les autres institutions de la République", ajoute-t-il.
Pendant ce temps, Pape Maël Thiam, administrateur de l'Alliance pour la République (APR), assure à la Une de L'Observateur que le parti au pouvoir peut aller seul aux prochaines élections locales prévues normalement en mars 2014.
Pourtant, révèle le quotidien Enquête, le pouvoir "démarche Pape Diouf et Oumar Guèye", deux des lieutenants de l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck, leader du parti Rewmi et considéré par la presse comme l'adversaire politique le plus à craindre du président Macky Sall, en dépit de leur alliance au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar et au Gouvernement.
"La bataille encore feutrée, que se mènent l'Alliance pour la République (APR) et Rewmi, n'a sans doute pas encore étalé toutes ses vérités", écrit Enquête. Des choses se passent dans les coulisses qui ne sont "sans doute pas un jeu d'enfant", ajoute-t-il.
"Les contacts avec Oumar Guèye (ministre de l'Urbanisme et de l'Assainissement), par ailleurs très bien implanté dans son fief politique à Sangalkam, sont réels. Des sources sûres nous confirment qu'il a été bien approché par des émissaires proches du pouvoir qui veulent le déconnecter de… Idrissa Seck", révèle ce journal.
"Idem pour Pape Diouf (ministre de la Pêche et des Affaires maritimes) qui fait pourtant partie des +lieutenants les plus sûrs+ (…)" du leader de Rewmi et maire de Thiès, Idrissa Seck, poursuit le quotidien Enquête.
Le Soleil, une fois n'est pas coutume, donne le ton aux quotidiens traitant du sport dont l'actualité reste dominée par le sacre des footballeurs nigérians à l'issue de la CAN 2013. "Les Aigles du Nigeria planent sur le football africain", fait observer le journal sa Une, avec à l'appui une photo illustrative de tout le bonheur des footballeurs nigérians et de leur coach, Stephen Keshi, en premier plan.
"Keshi rejoint El Gohary au panthéon", souligne Le Soleil. Avant le sacre du sélectionneur nigérian et de son équipe, "l'Egyptien Mahmoud El Gohary était le seul à avoir jamais remporté la CAN de football comme joueur et comme entraîneur", note-t-il.
"Les Super Eagles retrouvent la gloire" depuis leur dernier titre continental remporté en 1994, rapporte Stades. "Keshi fait jouir le Nigeria", reprend le quotidien Tout le sport, avant d'ajouter pour l'anecdote : "Une semaine de sexe gratuit".
Selon ce quotidien sportif, les prostituées nigérianes avaient promis à la population "une semaine de sexe gratuit" en cas de victoire de leur équipe nationale. "Nous voulons qu'ils redorent le blason du football national (…)", font-elles valoir.
aps