L'actualité politque grandement en exergue
Les sujets politiques semblent les plus en vue mardi dans la livraison quotidienne des journaux, à côté de question relevant de la gouvernance.
"Macky a-t-il oublié ses mandats ?", s'interroge La Tribune. Selon ce journal, le chef de l'Etat, alors candidat à la présidence de la République, "avait promis au second tour de la présidentielle d'entreprendre plusieurs réformes s'il était élu" à la magistrature suprême. "Aujourd'hui qu'il tient le gouvernail, il tarde à les concrétiser, suscitant par là craintes et inquiétudes", écrit-il.
Moustapha Niasse "sacrifie-t-il son parti pour sauvegarder son poste de président de l'Assemblée Nationale ?", se demande pour sa part L'Observateur, en rapportant que le dernier comité directeur de l'Alliance pour les forces de progrès (AFP), la formation du président de l'Assemblée Nationale, "a réaffirmé l'ancrage de ce parti dans la coalition Bennoo Bokk Yaakaar" de la majorité présidentielle.
Niasse "n'est-il pas en train de compromettre les chances des jeunes de son parti, qui ont des arguments et des ambitions politiques à faire valoir au plan local et national", s'interroge à nouveau le quotidien du groupe Futurs médias.
La Société civile, en ce qui la concerne, "se compromet", parce que "domestiquée" par le nouveau pouvoir, juge Direct Info, non sans rappeler que pourtant, cette frange de la nation "n'a pas vocation (à) conquérir le pouvoir ou l’une de ses parcelles".
"Au Sénégal, depuis quelques années, ses nombreuses composantes investissent le champ politique. Les plus en vue aujourd'hui sont avec le pouvoir qui a réussi à les dompter. N'est-on pas en train de donner raison à Wade qui assimilait la Société civile à une +caste de politiciens déguisés+ ?".
"Abdoul Mbaye et le boulet Diakité", titre le quotidien Enquête, ouvrant sur un point de l'actualité à la lisière de la politique et de la justice. "Bataille au sommet de la Justice", insiste le journal dans ses colonnes, en allusion au différend opposant le Premier ministre sénégalais, alors Directeur général de la Banque sénégalo-tunisienne (BST), à l'homme d'affaires Abdoulaye Diakité de la Société industrielle et de développement commercial (SIDEC).
"Il faut d'abord savoir que le dossier est au niveau de la Cour d'appel de Dakar. Dans cette affaire, dont l'instruction est en cours, les manœuvres portent sur la validité de la mesure conservatoire prise par la Cour suprême (…) qui suspend la vente de deux immeubles appartenant à l'homme d'affaires Diakité", précise Enquête.
De là, certains quotidiens glissent vers les questions de gouvernance, à l'image de l'As annonçant que le doyen des juges a bouclé son enquête visant le responsable libéral de Colobane, Modibo Diop, inculpé pour détournement de fonds publics. "Cependant, loin des 5,1 milliards de francs visés par le parquet au tout début de l'histoire, le magistrat instructeur ne (le) poursuit que pour… 400 millions de nos francs (…)", précise ce journal.
L'Observateur, lui, annonce que l'ex-administratrice du Fonds de promotion économique (FPE), Ndèye Khady Guèye, également inculpée pour détournement de deniers publics et blanchiment d'argent, a déposé 2,7 milliards de francs CFA pour une liberté provisoire". "Elle cautionne 3 villas, un terrain nu et des actions d'une valeur d'un milliard de francs CFA", précise ce quotidien.
"Pour +acheter+ sa liberté provisoire, Ndèye Khady Guèye met deux milliards 703 millions 226 mille 241 francs, en valeurs immobilières, sur la table du doyen des juges. Ses biens sont ainsi répartis en trois villas appartenant à sa maman, Léna Fall Diagne, deux terrains lui appartenant et ses actions à la Société africaine de participation (SAP)", rapporte à son tour Walfadjri.
Les 30.000 emplois annoncés par le chef de l'Etat, Macky Sall, "seront effectifs", selon Le Soleil citant le ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Promotion des valeurs civiques. "Il a aussi annoncé le retour des Semaines et Quinzaines de la Jeunesse, le lancement du projet Kiosque-emploi, la réhabilitation des CDEPS et du Haut conseil de la jeunesse", ajoute Le Soleil.
Sud Quotidien fait état du resurgissement de "la logique boulimique libérale dont les acteurs se sont jetés comme des rapaces grognant sur des terres pourtant vivantes, dans un bruit de mâchoires scandaleux qui résonne dans les murs du tribunal".
"Là, gît pourtant dans les tiroirs débordant d'+affaires+, d'autres dossiers +Bambilor+ qui seraient en état avancé d'+étouffement+ parce qu'impliquant de grosses pontes de la République et de l'administration", poursuit Sud Quotidien, titrant : "La terre de Bambilor a encore +tremblé+".
aps