Publié le 28 May 2023 - 01:34
SÉNÉGAL-AFRIQUE-CULTURE

Les start-ups invitées à travailler sur des pla- teformes «100% séné- galaises» pour booster les industries créatives

 

Le directeur général de Sénégal numérique SA, Cheikh Bakhoum, a invité, jeudi, les start-ups africaines et sénégalaises à travailler davantage sur la création de plateformes « cent pour cent sénégalaises et africaines », pour booster le secteur des industries culturelles et créatives et bénéficier au mieux de ses retombées.

« Les plateformes qui existent sont malheureusement américaines, européennes ou à la limite chinoises. Il n’y a pas réellement de plateformes qui soient africaines ou sénégalaises. Il faut qu’on s’y mette, il faut qu’on mette nos start-ups sur ces questions et qu’elles travaillent à mettre en place des plateformes 100% sénégalaises et africaines et sur cette base, nous allons conquérir le monde en obligeant les autres à les utiliser », a-t-il dit.

Cheikh Bakhoum participait à un panel intitulé « Quels réseaux, plateformes, infrastructures, alliances et partenariats pour stimuler la croissance et l’emploi dans les ICC ? ». Ce panel s’est tenu dans le cadre du troisième Forum africain sur les industries culturelles et créatives (ForAfricc). Il exposait sur les capacités d’hébergement du Data Center du Sénégal.

Le DG de Sénégal numérique SA estime que « l’industrie culturelle et créative est extrêmement importante. Il nous faut valoriser davantage la culture sénégalaise, il y a beaucoup d’innovations au niveau de notre pays et avec la nouvelle révolution qu’est le digital, nous pouvons impacter le monde ».

Il note que durant cette dernière décennie, l’Afrique a beaucoup investi dans des infrastructures de télécommunications et dans le secteur numérique, ce que l’on n’avait pas auparavant selon lui.

« Au Sénégal, a-t-il dit, nous avons cinq à six câbles sous-marins qui arrivent au niveau de nos côtes connectées à l’Europe, aux USA, à l’Amérique du Sud, au monde en général ».

Un studio au Sénégal peut s’interconnecter avec un studio à Hollywood avec un débit illimité, ce qui n’était pas possible avant, explique-t-il, ajoutant qu’à partir de Dakar, on peut faire des créations et les envoyer « de manière instantanée aux USA ».

« Ceci est possible parce que nous avons 12 mille kilomètres de fibres optiques, des Data Center de dernière génération pour pouvoir héberger du contenu local. Nous devons insister auprès des start-ups des ICC pour leur dire qu’elles doivent non seulement pouvoir produire du contenu, mais pour que ce contenu puisse rester en Afrique, au Sénégal, sans pour autant les héberger au niveau des plateformes qui sont à l’étranger », a-t-il insisté. Selon lui, la maitrise de cette chaine « est le grand défi aujourd’hui pour pouvoir bénéficier au mieux de cette industrie ».

Cheikh Bakhoum fait savoir que le Data Center du Sénégal, logé à Diamniadio, la nouvelle ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, a une capacité pour héberger tout le secteur des industries culturelles et créatives, en répondant à une interpellation du chanteur Youssou Ndour sur la question.

 

Section: 
14ᵉ ANNIVERSAIRE DE Y EN A MARRE : Afrikki pour finir en beauté
SODAV : Un bilan encourageant, des défis à relever
RAPPORT ANNUEL SODAV 2024 : Des résultats en hausse malgré des défis financiers à maîtriser
Édito Commun : Face au monstre, des concertations en trompe-l’œil ?
INDUSTRIES CULTURELLES ET CRÉATIVES : Cinq projets révélés, cinq talents célébrés
KOLDA - LUTTE CONTRE LA PRATIQUE DE L’EXCISION : Les populations situées le long de la frontière ciblées
CRISE ENTRE ISRAËL ET LA PALESTINE : L'appel au calme lancé par l'ambassadeur Yuval Waks
LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE MONSIEUR, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET À MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE : L'Etat va-t-il continuer à rester impassible face à la situation catastrophique de la presse sénégalaise ?
CTD Diamant Noir : Une plume intelligente au service du rap
GACIRAH DIAGNE, PRÉSIDENTE ASSOCIATION KAAY FECC, DIRECTRICE ARTISTIQUE FESTIVAL KAAY FECC : “Le secteur de la danse a besoin d'un changement concret, d’un nouveau départ”
SAINT-LOUIS : Le souffle du jazz fait vibrer la ville dès la première soirée
FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ : La cité de Ndar, capitale mondiale du jazz
DROIT D’AUTEUR ET STREAMING : Des pays de l’UEMOA tracent leur voie
FESTIVAL ITINÉRANT DES CINÉMAS AFRICAINS DE CATALOGNE Des acteurs culturels appellent à la réouverture des salles de Ndar
FESTIVAL DU FILM EUROPÉEN-AFRICAIN : La relation partagée entre deux continents célébrée
9E JABA - MODE, MUSIC FACTORY, GASTRONOMIE… : Célébration de la créativité sénégalaise
JEAN-MARIE MALLET (AUTEUR DU FILM SUR DOUDOU NDIAYE ROSE) : ‘’Son héritage est en nous tous’’
VÉLINGARA - DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLES : Le chargé de communication de Pastef sera jugé le 14 mai prochain
JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE À DAKAR 2025 : Le MJGS interroge sur l’impact de l’IA sur la liberté de la presse
UTILISATION D’OUTILS DE L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DANS LES MÉDIAS : Avantages et risques pour le journaliste