Des jeunes outillés pour se faire entendre à la Cop 27
La lutte conte les changements climatiques est devenue une priorité à l’échelle mondiale. Un phénomène qui n’a pas épargné le continent africain, mais également le Sénégal. C’est dans ce contexte que l’ONG Action solidaire internationale (Asi) a mis en place, depuis 2018, des clubs de changement climatique implantés dans plus d’une vingtaine de localités au Sénégal. Ainsi, depuis hier, des centaines de jeunes tiennent, dans la ville tricentenaire, la 3e édition de l’Université des clubs de changement climatique (U3C3).
Le choix de la ville de Saint-Louis pour la tenue de la 3e édition de l’Université des clubs de changement climatique n’est pas fortuit. En effet, la localité est frappée de plein fouet par les affres du dérèglement climatique. Pour Mamadou Barry, Secrétaire exécutif de l’ONG Action solidaire internationale (Asi), l’ objectif de la rencontre de Ndar est de réunir les jeunes et de partager avec eux les bonnes pratiques réalisées dans leurs localités respectives pour faire face au changement climatique par des approches et des méthodes différentes.
‘’L’université sera un moment d’échanges et de partage entre les jeunes, mais aussi entre eux et les experts, afin de tirer les meilleures pratiques en matière de résilience pour les communautés locales. C’est aussi un plaidoyer fort à l’égard des autorités, pour une meilleure implication des jeunes dans la gouvernance locale, nationale et internationale du climat’’, a déclaré Mamadou Barry.
Avant de poursuivre que l’occasion permettra de parler profondément des changements climatiques de façon globale, surtout à la veille de l’organisation de la Cop 27 qui se tiendra à Charm El-Cheikh, en Égypte.
Selon le secrétaire exécutif de l’ONG Asi, les accords de Paris peinent à se matérialiser à travers le monde, le réchauffement s’accentue, entrainant des effets de plus en plus violents et diversifiés. Au même moment, les grandes puissances imposent leur rythme dans les discussions et trainent les pieds dans la mobilisation des financements. ‘’Raison pour laquelle nous mobilisons les jeunes Africains pour amplifier la voix des communautés, surtout que la Cop 27 se tient en terre africaine. D’ailleurs, ce que nous attendons de cette rencontre de la Cop 27, c’est le respect des engagements déjà pris par les pays du Nord et que les financements promis soient libérés et versés aux pays africains’’, a déclaré M. Barry.
Car, a-t-il ajouté, ‘’tout ce que nous voyons comme pertes et dommages causés par les érosions, les inondations, les catastrophes naturelles qui affectent durablement les populations et qui restent sans compensation pose d’énormes problèmes’’. C’est pourquoi les organisateurs et les partenaires, unanimement, attendent de la Cop 27 un mécanisme de financement qui prendra sérieusement les préoccupations des populations impactées.
Pour Mamadou Barry, au-delà des réflexions qui seront menées, il y aura des actions concrètes sur le terrain à travers des mobilisations sociales, des marches climatiques et des séances de reboisement.
IBRHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS