La région Nord liste ses préoccupations
Des acteurs de divers secteurs d'activités de la région Nord se sont réunis hier à Saint-Louis pour la présentation des résultats du Plan d'Actions Prioritaires PAP3 (2024-2028) du Plan Sénégal Emergent (PSE). Rencontre au cours de laquelle, la Direction générale de la Planification a recueilli leurs préoccupations dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, des infrastructures, entre autres.
Depuis 2014, le Sénégal a pris l’option d’adopter le Plan Sénégal émergent (PSE) comme modèle de pilotage de sa politique économique et sociale. Un plan qui ambitionne de réaliser une croissance économique soutenue, durable et inclusive. D’ailleurs, les deux premières périodes quinquennales, 2014 - 2018, puis 2019 - 2023, ont été l’occasion de mettre en œuvre des projets, programmes et réformes ayant favorisé l’enclenchement du processus d'Émergence économique du Sénégal. À cet égard, il a été enregistré une amélioration significative de la croissance économique et du bien-être des populations.
Pour le directeur de la planification au ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération (MEPC), il est important de partager les résultats du diagnostic et de la stratégie du Plan d’actions prioritaires 2024-2028 du PSE avec les acteurs régionaux. "Le diagnostic a été finalisé à 95%, de même que la deuxième partie du document des stratégies qui constitue la batterie de projets, de programmes et de réformes. Cela est nécessaire pour relever les défis de l’heure, tout en prenant en compte les nouveaux paradigmes et problématiques actuels, afin de garantir l’émergence économique du pays à l’horizon 2035", a déclaré Cheikh Modou Thiam.
Le développement devant se faire à la base, a-t-il ajouté, raison pour laquelle, le ministère via la direction de la planification a jugé nécessaire de revenir dans les régions pour présenter ce qui a été fait, montrer la contribution et la prise en charge de leur travail.
Présidant la rencontre, le gouverneur adjoint chargé du développement, Modou Mamoune Diop, a beaucoup insisté sur les préoccupations de la région de Saint-Louis. "Elle a proposé des projets de l'agriculture, surtout dans le domaine de la maîtrise de l'eau, de l'énergie, pour permettre aux acteurs agricoles de réaliser leurs objectifs dans la production. Mais pour l'élevage, nous avons proposé des projets dans la chaîne de valeur des produits animaux pour l'atteinte des objectifs assignés au secteur", a soutenu Modou Mamoune Diop.
Toutefois, il subsiste des goulots d’étranglement pour lesquels des contraintes ont été identifiées et hiérarchisées lors de la phase diagnostic. Pour le conseiller départemental et expert en décentralisation, Thiamba Seck, parmi les problèmes figure la faiblesse des fonds alloués aux collectivités territoriales. "Le problème majeur est la fiscalité des départements. Aujourd'hui, les départements ne vivent que des transferts des fonds de l'Etat. Donc, il est temps avec la deuxième phase qu’ils aient leur propre fiscalité. L'autre aspect à prendre en compte est l'érection de pôles économiques territoriaux’’, a-t-il souligné.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS