Publié le 10 Jun 2014 - 17:40
STABILISATION BUDGÉTAIRE EN 2014

880,4 milliards  au profit des ménages et des opérateurs économiques

 

Les ménages et les opérateurs économiques ont bénéficié d'une enveloppe de 880,4 milliards de FCFA au premier trimestre de l'année 2014. Le secteur privé national a aussi bénéficié au cours de cette même période de 917,860 milliards de FCFA. 
 
 
Au 21 mai 2014, les injections au bénéfice des ménages sénégalais et des opérateurs économiques ont été évaluées à 880,4 milliards de FCFA contre 767,6 milliards au 21 mai 2013. L'argent effectivement décaissé par le Trésor au profit du secteur privé national, à la date du 21 mai 2014 est aussi de 917,860 milliards. Cette enveloppe financière concerne les salaires et pensions et le service de la dette intérieure et extérieure.
 
D'après un document des services du ministère de l'Économie et des Finances, les ''objectifs de stabilisation financière n'ont pas obéré la capacité de l’État à jouer un rôle moteur dans la redynamisation de l'économie''. Cela s'explique par les différentes mesures prises par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des citoyens, notamment la baisse de l'impôt sur les salaires, la baisse du coût du loyer.
 
Et pour les opérateurs économiques, il y a, entre autres, une ''hausse de 22,7% des paiements effectués au profit du secteur privé à travers les comptes de dépôts ouverts au Trésor''. Cette somme est estimée à 269 milliards. Pour la dette extérieure, un règlement de 63,022 milliards de FCFA a été viré au ''profit de différents bailleurs de fonds étrangers''. 
 
D'après le même document des services du ministère de l’Économie et des Finances, la stratégie de stabilisation budgétaire s'est traduite, comparativement à la même période de l'année dernière, par une hausse des recettes fiscales. Ces dernières sont passées de 417,1 milliards en 2013 à 449 milliards en 2014. Soit une augmentation de 7,5% en valeur relative et 31,3 milliards en valeur absolue. 
 
Par ailleurs, au premier trimestre de l'année 2014, ''l'économie semble mieux orientée que les années précédentes'', poursuit la note des services du ministère de l’Économie et des Finances. La bonne tenue de l'économie s'explique aussi par la hausse des recettes budgétaires, qui sont passées de 316,9 milliards en 2013 à 323,4 milliards au premier trimestre de l'année 2014.
 
En outre, sur cette même période, les ''dépenses publiques ont progressé de 12% pour s'établir à 438,7 milliards de FCFA''. ''Cette progression est portée par les dépenses d'investissements à la fois sur ressources internes (14,7 milliards) et externes (37,6 milliards). Les dépenses courantes sont restées au même niveau à 272,5 milliards au premier trimestre de l'année 2014, le fonctionnement et transferts de subventions à 142,4 milliards, la masse salariale à 111,3 milliards, les investissements à 166,2 milliards... 
 
 
Une croissance de 4,9% en 2014, c'est bien possible
 
La nouvelle orientation du budget devrait permettre de préserver la stabilité macro-économique, indispensable à la relance de la croissance économique, renseigne le document des services du ministère de l’Économie et des Finances. Les réalisations du premier trimestre, les projets ciblés dans la LFR et les réformes en cours laissent penser que la réalisation d'un taux de croissance du PIB réel de 4,9% en 2014 est largement à notre portée, croient dur comme fer les services de Peytavin.
 
Avec la mise en place du Plan Sénégal émergent qui ambitionne de porter le taux de croissance du Sénégal à 7% à l'horizon 2018, le Sénégal va adopter en 2014 une nouvelle loi de finance. Cette loi de finance rectificative va prendre en compte les réalisations économiques et budgétaires de l'année 2013. 
 
 La nouvelle LFR va permettre de financer dès cette année un certain nombre de projets du Plan Sénégal émergent. Ainsi, les dépenses courantes seront revues à la baisse de 1345 milliards de FCFA dans la LFI à 1306 milliards. Ces économies, explique le texte, seront tirées de la masse salariale (6 milliards), des intérêts sur la dette publique, 4 milliards et des dépenses de fonctionnement (30 milliards). 
 
Après l'audit de la fonction publique, 1127 salaires seront suspendus. Ce qui permettra encore de faire des économies sur la masse salariale. 
 
L'autre mesure qui sera prise en 2014 est le ''gel nominal des salaires des fonctionnaires''. Le ''recours aux heures supplémentaires sera aussi fortement réduit'', annonce le texte. Le budget d'investissement sera aussi revu à la baisse dans la LFR. Il va passer de 942 milliards FCFA dans la LFI à 888 dans la LFR. 
 
 
ALIOU NGAMBY NDIAYE
 

 

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