Publié le 3 Mar 2022 - 16:26
STATISTIQUES SENSIBLES AU GENRE

Dr Selly Bâ décortique leur importance

 

Les statistiques sur le genre sont souvent négligées. Hier, au cours d’un atelier de formation avec l’Association des professionnels de l’information sur le genre, la sociologue Docteur Selly Bâ précise qu’elles peuvent aider le pays à faire de bonnes planifications.

 

Le fait de disposer de données statistiques sur le genre peut aider davantage à rebondir et faire de bonnes planifications, pour toucher tout le monde. C’est du moins l’avis de la sociologue Docteur Selly Bâ. A son avis, faire une bonne planification, c’est seulement avoir un tas d’informations diversifiées sur la population. ‘’Le Sénégal a une population de 16 millions 200 mille habitants et cela nécessite aujourd’hui d’avoir les tranches d’âges, sur le sexe, le milieu géographique, entre autres. C’est cela qui va permettre à nos autorités de prendre une bonne décision en temps réel’’, explique Dr Bâ.

Elle faisait, hier, une présentation sur ‘’L’égalité, un enjeu de développement durable’’ lors d’un atelier de formation des professionnels de l’information sur les sources et l’utilisation des statistiques sensibles au genre.

Les statistiques sur le genre, souligne-t-elle, peuvent aider le Sénégal à faire de bonnes planifications, d’autant que le pays a accompli beaucoup d’efforts dans les domaines économiques et sociaux. Ce qui constitue, estime-t-elle, énormément d’acquis, d’où l’importance d’avoir des informations en temps réel, qui facilitent la prise de décisions des autorités publiques en particulier.

Selon la sociologue, les données en question doivent se retrouver en milieu urbain et dans le monde rural, ainsi que dans tous les domaines. Cela, afin qu’on puisse avoir des politiques inclusives. "Dans le secteur informel, les femmes dominent, si elles ne sont pas des responsables d’entreprise, etc. Je pense que ce sont des choses qu’il faut régler en termes de formation et de filières porteuses adaptées. Il faut lever les stéréotypes ; un métier n’a pas de sexe. Les gens sont sur un métier, parce qu’ils trouvent qu’il est plus rentable", a-t-elle poursuivi.

En outre, elle soutient que pour des métiers comme la cuisine, la coiffure et la couture, il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes. Cela, renseigne-t-elle, tient simplement au fait que ce sont des métiers qui marchent. ‘’Il y a lieu de sortir de certaines considérations et former les enfants sur des métiers porteurs qui sont adaptés au marché du travail’’, conseille la sociologue.

Par ailleurs, Dr Bâ rappelle que le genre est une approche qui permet de prendre en compte les besoins spécifiques des hommes et des femmes, sachant qu’ils n’ont pas les mêmes besoins. ‘’Socialement, ce que l’on attend d’un homme est différent de ce que l’on attend d’une femme. Le genre essaie de prendre en compte ces besoins spécifiques, pour qu’on puisse être dans cette dynamique d’inclusion et qu’on puisse impliquer tout le monde", fait-elle savoir. Avant de préciser : "Aujourd’hui, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac, parce que les gens sont différents. Donc, il faut prendre en compte leur spécificité et leurs besoins spécifiques", a préconisé la sociologue.

Pour Mahmouth Diouf d’ONU Femmes, le concept genre prête à beaucoup d’interprétations. ‘’Les statistiques ont besoin d’avocats. Entre ceux qui les produisent et les utilisateurs, il y a un fossé, et la communication peut jouer un rôle important", dit-il.

L’atelier de formation des professionnels de l’information sur les sources et l’utilisation des statistiques sensibles au genre est organisé par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), à l’intention de l’Association des professionnels de l’information sur le genre (Apig).

VIVIANE DIATTA

Section: 
LUTTE CONTRE LES MALADIES ZOONOTIQUES : Un projet de près de 500 millions F CFA pour accompagner le One Health
Foire aux stages
SOUVERAINETÉ INDUSTRIELLE ET ALIMENTAIRE : Un cap partagé à Dakar
EXPORTATIONS DU SÉNÉGAL AU MOIS DE MAI 2025 : Un bond de 64,5 % en variation annuelle
EXPLOITATION MINIÈRE – RÉSULTATS D’ENDEAVOUR MINING EN 2024 : Des contributions fiscale et parafiscale de 116 milliards F CFA
RETRAIT LICENCE 5G À YAS ET À EXPRESSO : Ce que l’État reproche aux opérateurs
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’
EXÉCUTION BUDGÉTAIRE TQ 2024 : Hausse remarquable des investissements en 2024