Publié le 16 Dec 2023 - 08:51

Statut des écoles coraniques

 

Aujourd’hui est célébrée la Journée nationale du daara (école coranique en langue nationale wolof). À cet effet, dans un communiqué, Amnesty International/Sénégal, la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho) et la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) ont invité ‘’le président Macky Sall et son gouvernement à transmettre à l’Assemblée nationale pour adoption le projet de loi portant statut des écoles coraniques adopté par le Conseil des ministres, le mercredi 6 juin 2018’’. Ces organisations de défense des Droits de l’homme ont rappelé dans ce sens que ‘’le projet de loi a été élaboré après de longues concertations impliquant toutes les parties prenantes de l’enseignement coranique et de la protection des droits de l’enfant au Sénégal : l’État, les associations de maîtres coraniques et la société civile. Ce projet de loi organise l’enseignement coranique et fixe ses modalités de financement’’.

...Le même texte, font-elles savoir, ‘’bannit la maltraitance des enfants et crée des passerelles avec le système de l’éducation nationale. Le texte a été présenté aux principaux chefs religieux du pays et a recueilli leur adhésion. Son adoption par l’Assemblée nationale et sa promulgation constitueraient des actes forts en matière de protection des droits de l’enfant et un important legs du président Macky Sall à la Nation sénégalaise’’.

L’adoption de ce texte est à la fois une exigence et une urgence semble dire Amnesty International/Sénégal, la Raddho et la LSDH. En effet, lit-on dans leur communiqué, ‘’bien que des efforts aient été faits par l’État et des privés pour créer des daaras modernes, l’enseignement coranique au Sénégal reste dominé par le modèle traditionnel du daara. Des centaines de milliers d’enfants qui apprennent le Coran dans les daaras traditionnels sont soumis à la maltraitance et à l’exploitation par la mendicité en violation flagrante de la loi et des traités régionaux et internationaux des droits humains dont l’État du Sénégal est partie, notamment la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant’’.

 

Section: