Jamra exige une autosaisie du procureur de la République
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Le Sénégal serait-il en passe de tolérer le mariage homosexuel ? Vu l’alerte de l’ONG Jamra, tout porte à croire que les lobbies LGBT sont fortement à l'œuvre dans le pays. Dans un communiqué parvenu hier à ‘’EnQuête’’, l’organisation demande au procureur de la République de s’autosaisir d’une affaire de mariage homosexuel entre S. Wagué et M. Sall, membres de l’Assemblée nationale.
‘’Suite à la révélation au grand public de ces scandaleux trafics de passeports diplomatiques assortis de la découverte de 31 faux actes de mariage, l’ONG islamique Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses Mbagne Gacce dénoncent avec fermeté que ces pratiques mafieuses aient eu pour théâtre l’honorable institution parlementaire sénégalaise. Jamra et Mbagne Gacce invitent le procureur de la République, qu’en sus du traitement rigoureux que requièrent ces graves infractions d’usurpation de statuts matrimoniaux et de recel de documents administratifs falsifiés, à réserver un traitement spécifique au singulier ‘’couple’’ S. Wagué et M. Sall. Deux individus de même sexe, liés par un acte matrimonial frauduleux, aux antipodes de l’article 319 du Code pénal qui bannit les unions contre-nature’’ lit-on dans le document.
Partant du fait que l’Assemblée nationale est censée être le reflet de la bienséance républicaine et le réceptacle par excellence de l’éthique citoyenne, ces organisations exigent une réparation de cette image peu reluisante qu’offre aujourd’hui l’institution. ‘’Cette tache affreuse, insistent-elles, qui occulte son lustre d’antan, patiemment bâti par de respectables précurseurs et que nos parlementaires d’aujourd’hui n’ont pas le droit de trahir, ni de pervertir. L’Assemblée nationale doit, parallèlement à l’action judiciaire, y mettre rigoureusement du sien, interpellée au premier chef de par sa posture régalienne de temple de gestation des lois et règlements qui régissent le fonctionnement des institutions de la République, préservent nos valeurs socioculturelles et garantissent la stabilité sociale et l’unité nationale’’.
Le plus urgent à ce jour, pour ces défenseurs des bonnes mœurs, c’est de démêler cet écheveau sans délai, en dépit des railleries sous cape que ce regrettable épisode parlementaire suscite déjà au-delà de nos frontières, particulièrement dans l’Hexagone. Ils conseillent aux pays qui tiennent toujours à préserver, contre vents et marées, leur souveraineté et leur dignité, en dépit de la turbulence des dommages collatéraux de la mondialisation, de plus que jamais redoubler de vigilance face à toute velléité d’intrusions inopportunes, susceptibles de constituer de dangereuses jurisprudences dans l’organisation de leur vie communautaire.